Depuis la première guerre d'indépendance et la défense de Rome, Garibaldi jouit d'une réelle popularité en Italie. Giuseppe Garibaldi est né en 1807 à Nice dans une famille aisée et mourut en 1882 à Caprera (petite île au large de la Sardaigne). Garibaldi naît français, depuis que la France a annexé Nice en 1792. Mais dès l'âge de 8 ans, en 1815, il devient sujet de Victor Emmanuel Ier puisque Nice revient à la couronne Sarde à la suite du Congrès de Vienne. A l'âge de 15 ans il devient marin et commence à voyager. En 1833, il rencontre Mazzini, dès lors ses activités se confondent avec celles de tous les patriotes révolutionnaires. Après l'échec du complot Mazzinien en 1834, Garibaldi est condamné à mort et fuit en Amérique latine. Il participe aux révolutions brésiliennes de 1837 à 1841, puis uruguayennes de 1841 à 1846. C'est de là où il commence à construire sa légende. En 1843, il adopte la chemise rouge. Lorsque le risorgimento éclate en Italie, à partir de 1848, Garibaldi s'allie au roi de Piémont- Sardaigne. Les témoignages abondent sur l'expédition des Mille.
Les documents que nous allons étudier sont une série de textes extraits de Naissance de l'Italie Contemporaine, écrits par Gilles Pécout, Nathan, Paris, 1997. On y trouve un extrait d'une adaptation romancée des carnets de voyage d'Alexandre Dumas (1802-1870) qui constitue l'ouvrage Les Garibaldiens. Dumas a rejoint l'expédition des Mille à Palerme et il prend place aux côtés de Garibaldi participant ainsi à la chute de François II. Après l'entrée triomphale de Garibaldi à Naples, Dumas est nommé au poste honorifique de directeur des musées et fouilles à Pompéi. Les deux autres textes du corpus sont des lettres qui accompagnaient de l'argent pour la campagne patriotique de Garibaldi. La première est un poème écrit en octosyllabe par un ouvrier cordonnier de Saint-Ouen en décembre 1861. La seconde est écrite par Victor Hugo (1802-1885) célèbre écrivain et homme politique français. La lettre est datée de 1863 et est écrite à Guernesey sous le 2nd Empire. Opposé à Napoléon III, Victor Hugo vit en exil à Guernesey, qui se situe au large des côtes françaises dans la Manche. Le dernier document est une carte des étapes de l'unité territoriale de l'Italie, tirée du livre de Gilles Pécout, Naissance de l'Italie Contemporaine.
On en vient donc à se demander comment Garibaldi a réussi à se forger une légende ?
Pour y répondre nous verrons tout d'abord l'expédition des Mille, de ses origines à la proclamation du royaume et enfin nous étudierons le mythe garibaldien.
[...] Garibaldi est alors accueilli par le peuple. Parallèlement, en accord avec la chancellerie française, Cavour envoie des troupes de l'armée piémontaise rejoindre Naples pour ne pas laisser à Garibaldi tout le mérite de la victoire. Cependant, pour rejoindre Naples, les piémontais doivent traverser les Etats pontificaux. Ils livrent une bataille contre l'armée du pape Pie IX, commandée par le français Lamorcière, qu'ils remportent le 18 septembre. Le 29 septembre, ils prennent Ancône et de ce fait les Marches et l'Ombrie sont aux mains des piémontais. [...]
[...] Conscient de ses limites de manœuvre, il a choisi de faire taire ses convictions démocratiques et sociales pour faire l'Italie. Garibaldi continuera à incarner jusqu'à nos jours le symbole de l'unification de l'Italie et de l'héroïsme international. Bibliographie Ouvrages généraux ( J-D. Durand, L'Italie de 1815 à nos jours, Paris, Hachette P. Guichonnet, L'unité italienne, Paris, Que sais-je ? G. Pécout, Naissance de l'Italie contemporaine (1770-1922), Paris, Armand Colin Ouvrages spécialisés M. Felix, (1815-1867) Garibaldi M. Gallo, Garibaldi, Paris, Fayard Articles P. [...]
[...] Le mythe est devenu autonome et puissant par sa diffusion au travers de nouveaux supports (biographies, hymnes, représentations imagée), il a eu une influence sur ses actions et s'en servit pour mener à bien son entreprise d'unification de l'Italie, réalisée avec l'expédition des Mille. Garibaldi incarne l'honneur de la Patrie. Garibaldi a donc largement contribué à créer la légende qui l'entoure, mais il a aussi crée une nouvelle forme de patriotisme. Le patriotisme garibaldien La force du mythe est aussi accrue du fait que Garibaldi est considéré comme l'incarnation de la Révolution, ce qui suggère qu'il matérialise la volonté populaire. [...]
[...] Hugo mais aussi par un ouvrier cordonnier : V. Clément. Mais il est aussi connu pour ses actions révolutionnaires. Ces documents illustrent bien l'état d'esprit des Européens gagnés aux idées socialistes comme V. Hugo par exemple (lignes 9-11). Le mythe trouve une ampleur internationale à la suite des faits d'armes de Garibaldi en Amérique Latine et à la suite de sa participation aux combats en Lombardie contre l'occupant autrichien. La renommée internationale de ces actions confère au mythe son échelle universelle. [...]
[...] On en vient donc à se demander comment Garibaldi a réussi à se forger une légende ? Pour y répondre nous verrons tout d'abord l'expédition des Mille, de ses origines à la proclamation du royaume et enfin nous étudierons le mythe garibaldien. L'expédition des mille Les Origines de l'expédition A la mort de Ferdinand II en mai 1859, son fils François II arrive à la tête du royaume des deux Siciles, qui est un royaume en difficulté. Il a pour réputation d'être un souverain oisif et faible. [...]
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