Gandhi, marche du sel, désobéissance civile, intelligence spirituelle, quête de vérité, mouvement politique
Pour resituer l'évènement dans son contexte historique, la marche du sel a eu lieu en Inde sur une période plutôt courte puisqu'elle s'est passée du 12 mars au 6 avril 1930. Cette action constitue l'une des plus symboliques menée par Gandhi. En effet, elle constitue les prémisses d'un mouvement de désobéissance civile qui s'est poursuivi durant quatre ans. L'intelligence spirituelle et politique du leader s'est malheureusement exprimée de manière trop caricaturale et expéditive aux yeux du monde à travers ce rassemblement.
[...] L'intelligence spirituelle et politique du leader s'est malheureusement exprimée de manière trop caricaturale et expéditive aux yeux du monde à travers ce rassemblement. I. Une marche incessante Il convient de remettre les choses à leur place et de pouvoir affirmer que toute la vie du guide spirituel pourrait être associée à une marche. Sans rentrer dans des raccourcis bienpensants, qualifier son existence de marche ne semble pas usurpé. Sa quête incessante de vérité le poussait sans arrêt à prendre la route, lorsque sa situation personnelle le permettait puisqu'il séjourna plusieurs fois en prison. [...]
[...] Dix-sept années d'un combat acharné permettront au peuple d'atteindre cet objectif. La société indienne a-t-elle alors progressé ? Il est difficile d'en juger, car le statut de la femme et son épanouissement personnel sont alors toujours fragiles. Sur le plan économique, les effets ont été immédiats puisque les importations de coton anglais ont considérablement chuté fin mille neuf cent trente. Le cinq mars mille neuf cent trente et un est signé le pacte de Delhi qui met un terme aux actions de désobéissance civile. [...]
[...] Pour atteindre ce but, il parcourra l'Inde de manière incessante de 1915 à 1948, année de son décès. Ses traversées régulières du pays lui permirent de se confronter à toutes les strates de la population en qualité de pacificateur, de rebelle, d'éducateur, de général, de pèlerin, de frère ou de meneur. Ses expériences sud-africaines l'avaient déjà guidé dans sa recherche de vérité. Elles lui avaient permis de créer la « satyâgraha » ou « attachement ferme à la vérité », principe de contestation et de résistance à l'oppression par la non-violence et la désobéissance civile, qui lui permit de faire abroger deux lois discriminatoires alors portées par Jan Smuts, homme d'état sud-africain qui représentait alors les intérêts de la Grande-Bretagne. [...]
[...] En effet, le « Mahatma » est convaincu que l'indépendance politique de l'Inde serait inefficace si son peuple poursuivait ses actions d'injustice et s'il restait prisonnier de son ignorance. Enfin, le dernier objectif a pour volonté de dénoncer les dérives colonialistes, anglaises tout d'abord, mais aussi celles qui s'exercent à l'échelle mondiale. Les actions de désobéissance civile sont nombreuses et la marche du sel n'en est qu'une illustration. Sa popularité repose avant tout sur le fait qu'il s'agisse d'une action concrète et fédératrice reposant sur l'abolition de la taxe sur le sel. [...]
[...] Les actions menées par Gandhi peuvent apparaître complexes pourtant la manière dont il mène son combat repose avant tout sur la simplicité. Au premier regarde les actions mises en place semblent être inoffensives. Défier la domination britannique en contestant la gabelle prête à la légèreté tant du côté du colonisateur que de celui de ses soutiens politiques. La sous-estimation de son intuition et de la dimension symbolique du sel, ingrédient vital, disponible sur la quasi-totalité du territoire, lui ont permis de fédérer un élan de soutien symbolique autour d'un ingrédient vital le sel, confisqué par l'« envahisseur » britannique. [...]
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