« Une doctrine peut donner naissance à d'autres doctrines, c'est parce qu'elle est pensée qu'elle est maniable et en perpétuelle évolution, évolution de la pensée qui se caractérise par les changements, la suppression tout autant que la création de nouveaux principes, une architecture d'idées modulant l'histoire des institutions et du droit. C'est de par la pensée que les hommes ont évolué, une simple idée recèle du pouvoir, une idée répandue façonne l'histoire du monde »
Le gallicanisme, en histoire religieuse, est une combinaison de doctrines théologiques et de positions politiques soutenant la relative indépendance de l'Église catholique française et du gouvernement français par rapport à l'autorité du pape. Etymologiquement parlant, le gallicanisme issu du terme latin gallicanus1 est une idée, qui au-delà des doctrines qui la composent, marquera à jamais les relations qui fussent jadis entretenues par l'Etat français, l'Eglise de France et l'autorité papale. C'est parce que le gallicanisme, de par les courants de pensée qu'il entretient, des doctrines et idées qu'il nourrit, qu'il s'agisse de ses fondements à caractères théologiques ou politiques, il est le terme, l'idée, le mot, la voie par laquelle l'autorité papale aura été remise en cause consacrant ainsi une relative souveraineté de l'Eglise de France par rapport au siège pontifical. Mais c'est aussi parce que ce dernier connait en ses branches, une importante place concédée au domaine politique, où autrement dit le temporel prévaut sur le spirituel, qu'il est à se demander si cette pensée n'a pas été à l'origine de la séparation de L'Etat de l'Eglise.
Ce sujet suscite questionnement, des questions qu'il sera intéressant de traiter tout au long de ce devoir. Qu'est-ce que le gallicanisme ? Est-il à l'origine de la séparation du pouvoir temporel au spirituel ? A-t-il conduit à la séparation de l'Etat de l'Eglise ? Afin de comprendre ce que cette idéologie peut bien signifier, il faudrait tout d'abord en étudier les origines et les fondements et comprendre par la suite ce pour quoi elle est l'un des éléments qui ont conduit à la séparation de L'Etat de L'Eglise, une séparation que l'on illustre par le principe de la laïcité.
[...] L'autorité du pape est limitée par celle des conciles généraux. L'autorité du pape est limitée par les lois et coutumes du roi et de l'Eglise Gallicane. L'opinion du pape n'est pas infaillible, à moins qu'elle ne soit confirmée par l'Eglise. Il faut toutefois ici citer qu'il eut une part de gallicanisme parlementaire dans le fondement de ces quatre articles, en effet Bossuet dans l'écriture de ces derniers il du beaucoup s'inspirer du rapport doctrinal de la Sorbonne établi en 1663, où l'on y affirmait que : Les papes n'ont reçu de Dieu qu'un pouvoir spirituel. [...]
[...] Gallic ) 9. La loi sur la constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790 par l'Assemblée nationale constituante, devait remplacer le Concordat de 1516. Elle visait à réorganiser en profondeur l'Église de France, transformant les prêtres paroissiaux en fonctionnaires publics ecclésiastiques Selon l'historien américain Timothy Tackett, cette constitution introduisit une fracture profonde et durable dans le pays. La loi sur l'abolition des vœux monastiques du 13 février 1790, supprimant membres du clergé non rattachés à une paroisse, soit les deux tiers du clergé de cette époque considérés comme non utiles fut aussi une cause de cette fracture. [...]
[...] A première vue les bases du gallicanisme sont fixées, mais qu'en est-il réellement ? Quelles sont les principales branches de ce mouvement ? B. Des deux courants d'idées gallicans au tri-gallicanisme A la suite de ces évènements, les deux courants d'idées de la doctrine gallicane sont posés, il s'agit du régalisme, premier courant, et du conciliarisme, second courant. Pour le régalisme le roi de France était soumis au pape pour le spirituel, mais il était indépendant de lui pour le temporel : il ne tenait que de Dieu et de son épée et il était avancé comme le protecteur des libertés de l'Eglise de France. [...]
[...] Jacques-Bénigne Bossuet, né à Dijon le 27 septembre 1627 et mort à Paris le 12 avril 1704, est un homme d'Église, prédicateur et écrivain français (perception royale du revenu ecclésiastique des évêchés et abbayes) 15. Professeur à l'université Paris IV : "Le Gallicanisme, les Lumières et la Révolution". Mardi 5 septembre 2006 par Canal Académie - réf. [...]
[...] Bibliographie - Introduction à l'histoire du droit et des institutions, Guillaume Bernard, édition Studyrama, collection Panorama du droit. - REVUE DES SCIENCES ECCLÉS., T. X . DÉCEMBRE 1864. - La laïcité entre passion et raison par Jean BAUBÉROT, Titulaire de la chaire Histoire et sociologie de la laïcité à l'Ecole Pratique des Hautes Etudes. - Analyses du Songe du Vergier par Léopold Marcel, Extrait de la critique de la revue critique de législation et de Jurisprudence 1862- 1865. - Les libertés de l'Eglise gallicane, Manuel du droit public ecclésiastique français. [...]
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