« Cet Etat se distingue du régime ancien par quatre caractéristiques: il est national, autoritaire, hiérarchique et social. » : René Gillouin, conseiller personnel du Maréchal Pétain. Peut-être est-ce la meilleure définition du régime de Vichy. Cette citation est fondamentale pour comprendre la nature du régime de Vichy et traduit la majeure partie des aspects fondamentaux qui permettent de le caractériser.
En effet la nature d'un régime, c'est l'ensemble des caractéristiques, des propriétés qui définissent son organisation politique et institutionnelle en l'occurrence celles de Vichy. Dans la phrase de Gillouin, un mot raisonne tout particulièrement, « autoritaire ». Ce mot correspond à un type de régime politique : le régime autoritaire.
[...] Ils permettent de définir le régime dans sa nature juridique initialement. Sans faire preuve de pragmatisme abusif, le contexte de ce régime est également tout particulier. Il permet de replacer dans son contexte le droit et les faits du régime et d'expliquer la nature conjoncturelle de cette organisation politique. Le régime de Vichy est né d'une période troublée, dans une France léthargique après la défaite contre l'ennemi allemand en moins d'un an entre 1939 et 1940. La Blitzkrieg allemande ou technique de la guerre claire fait des ravages face à une armée française désorganisée. [...]
[...] N'étant que l'expression de cette volonté, il ne peut disposer de ce pouvoir appartenant à la nation en tant qu'entité abstraite. Ne disposant pas de ce pouvoir par syllogisme, elle ne peut le confier au maréchal Pétain. De plus, le fait que le maréchal Pétain regroupe tant de pouvoir dans cette forme est une atteinte au principe de visant à sauvegarder la forme républicaine du gouvernement consacré par une loi constitutionnelle de 1884. Toutefois comme le souligne O. Duhamel ou M. Troper constitutionnellement parlant le régime de Vichy est régulier. [...]
[...] De 1942 à 1944, la figure du Président de la République s'efface peu à peu au profit du chef de gouvernement institutionnalisé en 1942 sous le nom de Premier ministre. La révolution nationale de Pétain est suspendue et la collaboration devient un choix idéologique. En réalité le maréchal Pétain délègue le majeur parti de ses pouvoirs aux mains du Premier Ministre étant alors Pierre Laval. On est en présence d'un exécutif bicéphale. Mais en réalité, a 86 ans le maréchal Pétain n'est pas totalement compétent pour assurer ses fonctions. Donc cette dyarchie est déséquilibrée dans les faits. [...]
[...] De plus la loi du 10 juillet 1940, oblige le gouvernement à créer des Assemblées qui devront en théorie ratifier avec le peuple les actes constitutionnels. De même, des institutions -certes auxiliaires- existent. Comme le Conseil national institué par la loi du 22 janvier 1941. A l'origine, il devait créer un contact entre l'opinion et le gouvernement. Mais il n'est dans les faits qu'un instrument de consultation et n'a toujours siégé en commission jamais en assemblée plénière. Il en est de même pour le pouvoir judiciaire qui est librement organisé par le maréchal Pétain, et qui perd son indépendance qui doit la caractériser. [...]
[...] Prémices de la collaboration active de P. Laval, des coupables de la défaite sont stigmatisés dont les membres d'écoles normales supérieures, les francs-maçons et les juifs en outre. L'environnement du régime de Vichy correspond à la traduction de la définition d'un régime autoritaire se rapprochant d'un Etat totalitaire sous l'influence de Pierre Laval dès 1942. Le régime sur cette période renforce ses pratiques xénophobes et discriminatoires déjà bien établies sous le règne du maréchal Pétain qui empêche par exemple par la loi du 17 juillet 1940 l'accès à un poste de l'administration française pour citoyen qui n'est pas de pure souche En allant plus loin le régime est responsable de collaboration active avec l'ennemi. [...]
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