Tiré des carnets de Joseph Goebbels (1897-1945), l'extrait fut écrit le 22 octobre 1936, en pleine ascension du régime nazi. A cette date, Hitler a déjà anéanti ceux qui s'opposaient à lui, il a unifié et nazifié l'Etat, enrégimenté les institutions et la culture du pays, supprimé la liberté individuelle, aboli le chômage et remis en marche les rouages de l'industrie et du commerce. La « période d'essai » est terminée
[...] Une autre lutte d'influence a par exemple lieu entre ce même Goebbels et Otto Dietrich, président de l'association d'Etat de la presse allemande, vice-président de la Chambre de la presse du Reich, responsable de la surveillance idéologique des éditeurs, car ce dernier désire donner indépendamment ses directives aux représentants de la presse. Mais c'est là le produit autant d'une rivalité personnelle quelle ordure que du système nazi. I.A.2.La confusion des lignes de commandement En 1932, Hitler brise la direction unifiée du parti. Les larges délégations de pouvoir qui s'ensuivent, entraînent le chevauchement des nouvelles compétences avec celles anciennement distribuées. [...]
[...] De même la radio, medium par nature autoritaire est exploitée grâce au développement d'un réseau de stations et la construction de colonnes de hauts-parleurs du Reich sur lesquels Hitler ne lésine pas. La presse écrite a subi une Gleichschaltung et doit être un piano dans les mains du gouvernement ; elle devient donc un monopole d'Etat (le DNB) après la réunion du Wolff Telegraph bureau, du Hugensberg's telegraph Union et de la Continental Telegraph Company. A titre d'exemple, le 17 septembre 1937, Goebbels a invité tous les éditeurs des principaux magazines pour leur donner chacun un sujet antibolchevique à traiter ; pour le Müncher Illustrierte, un article sur les juifs soviétiques. [...]
[...] Le führer est content. J.Goebbels Introduction Tiré des carnets de Joseph Goebbels (1897-1945), l'extrait fut écrit le 22 octobre 1936, en pleine ascension du régime nazi. A cette date, Hitler a déjà anéanti ceux qui s'opposaient à lui, il a unifié et nazifié l'Etat, enrégimenté les institutions et la culture du pays, supprimé la liberté individuelle, aboli le chômage et remis en marche les rouages de l'industrie et du commerce. La période d'essai est terminée. Docteur en philosophie, le narrateur est l'un des plus fidèle lieutenant d'Hitler, puisque, handicapé physiquement et ayant subi de nombreuses déceptions sentimentales et professionnelles, il adhère, révolté, au parti nazi dès 1922.Gauleiter de Berlin, député du Reichstag, il est nommé après l'arrivée des nazis au pouvoir ministre du Reich à l'information populaire et à la propagande et responsable de la propagande du NSDAP. [...]
[...] Le réel pouvoir du Führer I.B.1. La place d'Hitler dans l'organisation nazie Incarnation de la volonté objective de son peuple, le Führer devrait avoir une autorité libre et indépendante, exclusive et illimitée et sa volonté être la source de tout droit. Mais les fonctionnalistes s'engouffrent dans la brèche ouverte par Franz Neumann en estimant que, plus que de l'influence des forces sociopolitiques, Hitler était prisonnier du mode de fonctionnement de son régime. Car si son pouvoir s'est agrandi de façon impressionnante, cela s'est fait au prix d'une incroyable désorganisation et décomposition de l'ordre étatique. [...]
[...] L'importance de l'idéologie II.A.1. Le musellement des oppositions Dès 1933, le processus est enclenché. En octobre, la loi sur la presse interdit la publication de nombreux journaux. Puis les autodafés succèdent à l'épuration des bibliothèques municipales des ouvrages classés subversifs. Mais surtout est instituée sous l'autorité de Goebbels une Chambre culturelle du Reich qui va devenir l'instrument de la prise en main de la culture par les nazis. Elle comprend sept filiales qui contrôlent toutes les sphères de la vie culturelle. [...]
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