Les frontières au Proche-Orient sont-elles liées à des unités particulières de territoire, de culture, de population, langue ou encore religion ? D'où les pays nouvellement créés tirent-ils leur légitimité ? Ces frontières ne servent-elles pas des intérêts particuliers à la fois des pays de la zone et des pays européens ?
Nous verrons donc dans une première partie quelles ont été les frontières créées dans cette zone et sur quelle base elles l'ont été. Dans une seconde partie, nous verrons quels ont été les intérêts que l'on a pu servir en constituant ces frontières et quels ont été les conflits qui en ont résulté
[...] La souveraineté de ces pouvoirs locaux venait de ce qu'ils récoltaient les taxes. D'autre part des différences se faisaient entre les population de l'intérieur, nomade et non délimitées et celles, plus urbaines, installées sur la côte. C'est grâce à une cohésion territoriale que ces émirats ont pu s'installer. D'autre part, le rôle de la Grande-Bretagne à été notoire dans la création et la survivance de pays tels Qatar, Bahreïn et le Koweït contre la pression extérieure. Les frontières, bien que mouvantes et très peu souvent entérinées étaient donc d'une certaine manière garanties grâce à cette présence extérieure. [...]
[...] Les colonies implantées par Israël dans ces régions couvrent 31% du territoire de la bande de Gaza et 40% de la Cisjordanie, sans compter Jérusalem. La ville sainte des trois régions est devenue capitale de l'Etat hébreu. Les frontières entre la Palestine et Israël concernant toute la période montre les enjeux qu'elles peuvent entraîner. En effet, ces frontières si elles bougent autant c'est aussi parce qu'elles servent des intérêts économiques, à la fois des pays de la zone mais aussi des pays européens et parfois des Etats-Unis. [...]
[...] La frontière nord fut négociée avec Mustafa Kemal avant même que fût proclamé, en 1921 le royaume d'Irak. L'arbitrage de la SDN en 1932 fut en revanche nécessaire pour délimiter la frontière Irako- Syrienne dans la région du Bec de canard Le djebel Sindjar revint à l'Irak. Ces modifications de frontières se font même après la création de l'Etat par les britanniques. Ici aussi, la légitimité est difficile à trouver, cependant, la frontière avec la Perse, puis l'Iran a toujours été un facteur de cohésion qui a poussé les peuples à accepter ces nouvelles délimitations. [...]
[...] Israël et l'Egypte refusent. A Lausanne, l'Etat hébreux accepte le retour de réfugiés sur son territoire, chiffre dérisoire et inacceptable pour les Arabes. Dans le même temps, la Syrie propose d'accepter réfugiés et l'Irak La commission a proposée par ailleurs la mise sur pied d'une mission dirigée par l'American Clapp. La mission Clapp suggère une mise en valeur économique de la région par une politique de grands travaux basés sur l'emploi de la main d'œuvre réfugiée. La mission aboutit à la création de l'United Nation of Relief and Works Agency (UNRWA) en décembre 1949, chargée à la fois d'adopter des secours d'urgence aux réfugiés et de programmer les grands travaux régionaux. [...]
[...] Les tribus bédouines pouvaient alors se sentir concernées par un lien formé par la religion et les coutumes. Mais le territoire est aussi un facteur de cohésion puisque le pays tel qu'il existe aujourd'hui a été construit sur des conquêtes territoriales. Les Etats du Golfe sont, eux, beaucoup moins faciles à discerner dans leurs frontières. Seul Oman pouvait se vanter d'une relative continuité dans la souveraineté politique et territoriale. La seule cohésion sociale était elle aussi, comme en Arabie Saoudite, basée sur la religion. [...]
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