Les Etats-Unis du début du XXe siècle n'ont plus beaucoup de caractéristiques communes avec la jeune nation de 1776. Les 13 colonies originelles sont devenues 45 Etats fédérés, les Américains qui étaient 4 millions sont désormais 63 millions, et les limites territoriales se sont étendues à partir de la façade atlantique jusqu'à l'océan Pacifique. Un tel essor a été rendu possible grâce à une situation inédite dans l'histoire : les Etats-Unis bénéficient pour leur expansion d'un immense territoire, riche en ressources, et « vide », à l'exception des tribus indiennes nomades.
La « frontière » correspond officiellement à la limite du peuplement du territoire américain, c'est donc un front pionnier, territoire qui sépare la « civilisation » à l'Est de la « wilderness » (les régions sauvages) à l'Ouest. Cette ligne de démarcation, qui n'a pas cessé de se déplacer du début du XVIIe siècle à la fin du XIXe siècle, est un témoin de l'histoire de l'Amérique, de sa croissance territoriale mais aussi économique et démographique. Enfin, la « frontière » est une référence culturelle, dont l'héritage n'a cessé de grandir, même après sa fin officielle en 1890.
[...] La Floride, cédée par l'Espagne, entre dans l'Union en 1818, le Texas, autoproclamé indépendant du Mexique en 1836, est annexé en 1845. La guerre contre le Mexique, conclue par le traité de Guadalupe Hidalgo en 1848, par lequel le vaincu cède tous ses territoires au nord du Rio Grande pour 15 millions de dollars, porte la frontière territoriale des Etats-Unis jusqu'à l'Océan Pacifique. Les limites territoriales administratives de la jeune nation ont donc massivement augmenté, mais la frontière en tant que limite de peuplement n'a avancé que modérément. [...]
[...] La frontière aux Etats-Unis au XIXe siècle Les Etats-Unis du début du XXe siècle n'ont plus beaucoup de caractéristiques communes avec la jeune nation de 1776. Les 13 colonies originelles sont devenues 45 Etats fédérés, les Américains qui étaient 4 millions sont désormais 63 millions, et les limites territoriales se sont étendues à partir de la façade atlantique jusqu'à l'océan Pacifique. Un tel essor a été rendu possible grâce à une situation inédite dans l'histoire : les Etats-Unis bénéficient pour leur expansion d'un immense territoire, riche en ressources, et vide à l'exception des tribus indiennes nomades. [...]
[...] Lorsque le Bureau du recensement américain déclare en 1890 la fin très symbolique, de la frontière les Etats-Unis ont conquis un continent, l'ont peuplé et l'ont mis en valeur. Si la frontière n'existe plus administrativement, elle n'en est pas moins toujours présente dans l'imaginaire et dans la culture américaine. La frontière, mythe constitutif de l'américain, est en partie une construction culturelle, qui a longtemps dissimulé ses aspects négatifs. L'importance de la Frontière dans l'histoire américaine a été mise en valeur par l'historien F. [...]
[...] La population des Etats-Unis passe de 4 millions à 63 millions entre la fin du XVIIIe siècle et le début du XXe siècle. Le pays avait ainsi besoin d'espace, pour contenir sa croissance démographique (due aux naissances mais surtout à l'immigration), mais c'est aussi la disponibilité des terres qui a attiré les migrants, et qui a ainsi contribué à l'augmentation de la population. Les immenses terres de l'ouest sont considérées comme disponibles par les pionniers, qui oublient la présence de tribus indiennes nomades, et sont rapidement occupées par des aventuriers et pionniers, en quête d'opportunités et de réussite économique. [...]
[...] La frontière obéit aussi à une logique de mise en valeur du territoire. Elle progresse grâce à la présence de métaux précieux, de terres fertiles et de pâturages. Le peuplement de l'Ouest progresse parallèlement à l'exploitation des ressources du sol et du sous-sol. Se sont tout d'abord les mineurs qui s'installent, suivis des éleveurs de bétail (les fameux cow-boys) et enfin des agriculteurs, surtout à partir de 1874 (date qui correspond à l'invention du fil de fer barbelé, qui empêche les troupeaux de piétiner les terres cultivées, et qui permet aux agriculteurs de prospérer). [...]
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