Pour le Front Populaire, l'adversaire prioritaire n'est plus la social-démocratie, mais le fascisme: contre lui, il faut défendre les liberté démocratiques en union avec tous les démocrates
Dès le lendemain des élections, Blum revendique pour les socialistes la direction du gouvernement de Front Populaire sous la doctrine de l'"occupation du pouvoir" dans le cadre des structures sociales existantes, car les partis marxistes n'ont pas la majorité à eux seuls. C'est une expérience de gestion sociale du régime capitaliste.
[...] -Le gouvernement Blum: formé le 4 juin 1936, en plein vague de grèves. Ne représente que partiellement la majorité sortie des urnes: soutien sans participation du PCF (volonté de ne pas se compromettre). Gouvernement de socialistes et radicaux ministres d'Etat: Camille Chautemps Maurice Viollette (Républicain-socialiste), Paul Faure (SFIO). A la SFIO les grands ministères économiques et sociaux; l'Intérieur au socialiste Roger Salengro; Daladier à la défense nationale Femmes: Cf. Irène Joliot-Curie (recherche scientifique). Léo Lagrange au sous-secrétariat d'Etat aux Sports et aux Loisirs. [...]
[...] mutation de la Confédération Générale de la Production Française (CGPF): devient la Confédération Générale du Patronat Français, structures modifiées pour permettre une meilleure représentation des PME. Duchemin est remplacé par Claude-Joseph Gignoux. Dans toute la France, formation de "Comités de salut économique" pour résister aux projets gouvernementaux. 3-Autres motifs: la dévaluation de 1936 pour les rentiers; la baisse du revenu réel (inflation) pour les fonctionnaires. La plus grande partie des classes moyennes se détache du Front Populaire et est attirée par les mots d'ordre de l'opposition. [...]
[...] Enthousiasme considérable. Contrepartie: rancune du patronat et sourde inquiétude de la classe moyenne face aux bouleversements qui s'esquissent. Brève parenthèse: dès l'automne 1936, déceptions et difficultés. III- Des difficultés à l'agonie du Front populaire (septembre 1936-avril 1938) Les difficultés du Front populaire (septembre 1936-mars 1937) L'échec en politique extérieure: la guerre d'Espagne -Principes: ambiguïté entre l'objectif de lutte antifasciste du Front Populaire et la volonté pacifiste d'une grande partie de ses partisans. Double attitude de Blum: volonté de maintien de la paix et de fermeté par rapport aux régimes fascistes: -fermeté: Blum met fin aux missions diplomatiques de rapprochement avec l'Italie fasciste. [...]
[...] Chautemps se refuse à rompre la "Pause". Pour mettre fin aux grèves, il presse le vote de la loi déposée par Blum sur l'arbitrage obligatoire en cas de grèves. La majorité du FP ne survit que de façon formelle. -La politique extérieure et coloniale: conséquences les plus graves de l'immobilisme. Abandon des velléités libérales du gouvernement Blum dans les colonies: pas de ratification du projet Blum-Viollette, ni des traités avec le Liban et la Syrie. Répression en Indochine et au Maroc. [...]
[...] "Il faut remettre la France au travail" (août 1938). Les Républicains-socialistes Frossard et Ramadier quittent le gouvernement. La liquidation du Front Populaire est décidée. -Munich: rend irréversible le processus de rupture de la majorité du Front Populaire. Pour l'opinion publique, Daladier est le sauveur de la paix. Mais colère des communistes: trahison des idéaux antifascistes du Front populaire. Violente campagne communiste contre Daladier. Echec: ratification de Munich isole les communistes; départ des radicaux du CNRP, puis des socialistes: mort institutionnelle du Front Populaire. [...]
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