En 1887, la famille Roosevelt visite Washington. James est un ami du président Grover Cleveland. Au terme d'un dîner amical à la Maison Blanche, le président met sa main sur la tête de Franklin et prononce ces mots prophétiques : « Mon petit bonhomme, je fais pour toi un souhait étrange. C'est que tu ne sois jamais président des États-Unis ». Pour Sara, l'idéal le plus élevé qu'elle forme pour son fils, c'est qu' « il grandisse et ressemble à son père, un Américain honnête et honorable, juste et aimable, un excellent Américain ». Contre leurs vœux, Roosevelt sera élu quatre fois à la Présidence des États-Unis.
Après une vie de jeune homme agité et impatient d'occuper des hautes fonctions politiques, Roosevelt tombe malade. Mais son infirmité le fait devenir l'homme que tous les Américains retiendront : un homme patient, optimiste, charmant et combattif qui a su engagé un spectaculaire redressement qui a fait de son pays la superpuissance économique de notre temps.
En instaurant l'Etat-Providence, il a réintégré dans la communauté nationale de nombreux laissés-pour-compte, même si il n'y est pas parvenu pour tous, et a proposé un modèle de démocratie sociale. Il a conduit les États-Unis dans la guerre contre le Japon et l'Allemagne et a ouvert ainsi ses compatriotes aux responsabilités mondiales.
Enfin, il a donné à la Maison Blanche et à l'exécutif une dimension qu'ils n'avaient jamais encore connue et qu'ils ont conservée depuis. Sans doute a-t-il connu des échecs, des illusions, souvent indécis, il a aussi fait des erreurs. Il demeure cependant le plus prestigieux des présidents américains.
Le jeune Franklin naît dans une famille patricienne, voire aristocratique en janvier 1882, son Père s'appelle James et sa mère Sara. Son parrain est Elliott Roosevelt, frère de Théodore qui sera le futur Président des États-Unis, lequel Elliott aura bientôt une fille, Anna Eleanor qui épousera Franklin. Quand la famille Roosevelt s'installe en Amérique du Nord, ils sont marchands. Mais au XIXe siècle, les Roosevelt ne sont plus des marchands, ils ont acquis des terres, et se font gentlemen farmer.
A l'environnement de Hyde Park où sa famille est installée, Franklin a toujours témoigné un indéfectible attachement. C'est l'enracinement, les bonnes vieilles valeurs rurales qui n'ont rien à voir avec la dépravation des villes. Les Roosevelt font des voyages fréquents en Europe. Franklin adore les collections de timbres, d'oiseaux empaillés, d'estampes navales. D'après son médecin personnel, le président passera plus de 2000 heures à les classer au cours de ses trois mandats présidentiels. Sara ne cesse de veiller attentivement sur chacun des instants de la vie de son fils, au point que l'on parle parfois d'autocratie maternelle.
[...] Il faudrait autre chose, Keynes peut-être. Roosevelt lit régulièrement ses conseils par l'intermédiaire des journaux. Mais Roosevelt n'est pas sensible à des considérations qu'il juge exagérément théoriques. Keynes reçoit une lettre de remerciement, rien de plus. En janvier 1938, le président se décide enfin à agir Les réactions de La réaction face à la récession Il dénonce les milieux d'affaires et promet des coupes budgétaires. Mais les résultats ne viennent pas. Il fait redémarrer toutes les agences, PWA, WPA Il se résigne à présenter une loi, sur l'aide au logement, proposée par le sénateur Wagner en septembre 1937. [...]
[...] coordonne désormais les investigations sur les activités fascistes et communistes, sous la directive secrète et orale de Roosevelt. Mais les communistes inquiètent beaucoup plus que les fascistes. La WPA est un foyer de communistes Il n'est guère étonnant qu'en juillet 1939, la WPA ne dispose plus de crédits pour subventionner écrivains et acteurs. Martin Dies, un démocrate du Texas, est à la tête d'une commission chargée d'enquêter sur les activités non américaines La démarche de cette commission s'appuie sur l'éternelle idée du complot. [...]
[...] L'isolationnisme est d'autant plus vigoureux que le danger s'accroît. Roosevelt ne doute pas qu'Hitler soit un gangster et que Mussolini et la clique militariste de Tokyo ne vaillent pas mieux. A la fin de l'été 1935, Roosevelt suit de près les débuts de la crise éthiopienne. Il décide d'appliquer la loi de neutralité. Il n'y a pourtant pas eu de déclaration de guerre : Ils jettent des bombes sur l'Ethiopie. C'est la guerre, répond Roosevelt. Pourquoi attendre que Mussolini l'annonce ? [...]
[...] Du couronnement à la guerre : deux mandats marqués par le New Deal 2 Un président rassembleur 2 La victoire de Roosevelt sur Hoover novembre 1932 Roosevelt remporte un très beau succès aux élections de novembre 1932. Mais une des premières observations est que le taux d'abstention dépasse 40% de la population (on a vu pire depuis). C'est après la Grande Guerre que le taux d'abstention a dépassé les alors que dans les dernières décennies du XIXème siècle il de dépassait pas 20-25%. [...]
[...] Franklin et son père rompent avec leurs préférences démocrates pour soutenir Théodore. Cela fait déjà dix ans qu'une faiblesse cardiaque fait sa présence plus discrète au sein de la famille. Il décède à la suite d'un nouvel accident cardiaque en décembre 1900. Sara a 46 ans et elle est soudain privée de ses tâches essentielles. Le fils et la mère se rapprochent encore. Puis le cousin Théodore devient président des Etats- Unis. Pour Sara, le retour de son fils à Harvard est difficile à supporter. [...]
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