En mai 1958, de Gaulle revient au pouvoir à cause d'une IVe République qui ne réussit pas à résoudre la crise algérienne. Il est appelé au pouvoir par les forces politiques de la IVe République, il impose cependant un changement du système institutionnel. La IVe République ne dure que douze ans et elle est très vite fragilisée par le contexte international : surtout la décolonisation.
À l'inverse, les institutions de la Ve République durent encore de nos jours alors qu'au départ elles étaient taillées pour le général de Gaulle. C'est donc un système politique qui a su s'adapter, où le rôle du chef de l'État est particulier.
Aujourd'hui la situation et le tableau de la vie politique française sont contrastés, car on peut se demander si la crise de la démocratie n'est pas créée par la montée de l'individualisme, le déclin des grandes organisations politiques et par le rejet des classes politiques.
[...] Le gouvernement semble dépassé par les évènements et un climat révolutionnaire se développe en France. Les partis d'opposition de gauche et les syndicats cherchent à profiter de cette situation pour augmenter leur audience dans l'opinion public. Ils soutiennent le mouvement étudiant. Le 13 mai, une grande manifestation est organisée avec les étudiants, les partis de gauche et les syndicats qui condamnent la répression policière. Le même jour un grève générale est lancée. On entre alors dans une deuxième phase de mouvement. [...]
[...] Cependant, malgré ces difficultés, les institutions de la Ve République sont restées solides. La république à l'épreuve de l'alternance (1981-1986) L'élection de Mittérand au deuxième tour le 10 mai 1981 face à Valéry Giscard d'Estaing est assurée grâce à une division de la droite entre ce dernier et Jacques Chirac. La crise économique et sociale n'est pas résolue : le programme de Mittérand prend à contre-pied ce qu'a réalisé Raymond Barre sous Giscard d'Estaing. Pour la première fois depuis 1958, la gauche arrive au pouvoir, c'est aussi un événement majeur puisque la population qui a voté pour Mittérand est habitée par l'espoir du fait de l'attente très longue d'un candidat de gauche avec son slogan : changer la vie La période qui suis l'élection de Mittérand est qualifiée d'état de grâce qui est suivie par la victoire aux législatives de 1981 qui permettent au parti socialiste d'obtenir la majorité des voix et des sièges à l'Assemblée Nationale. [...]
[...] La troisième crise est de nature politique. De Gaulle s'enferme dans le silence et ne semble pas comprendre les évènements, certains évoquent même déjà sa succession. Le 28 mai 1968, Mittérand demande la formation d'un gouvernement provisoire présidé par Pierre Mendès France. Mittérand se déclare même candidat à la présidence de la République. Cette crise du pouvoir atteint son point culminant les 29 et 30 mai 1968 avec la disparition de De Gaulle. Démission ? Retraite à Collombey-les-Deux-Eglises, sa résidence personnelle ? [...]
[...] Mittérand se place en surplomb de la vie politique courante et donc du gouvernement. Les règles instaurées pour la cohabitation se fondent sur une base institutionnelle. Le premier ministre et le gouvernement selon l'article 20 dirigent toute la politique intérieure et donc économique. Chirac met en œuvre un programme d'inspiration libérale par des privatisations, mais il ne remet pas en cause les mesures sociales prises en 1981 sauf l'impôt sur la fortune. Le gouvernement de Chirac est confronté à des problèmes intérieurs avec des grèves soutenues par le président qui lui profitent. [...]
[...] Mittérand s'inscrit bien dans le régime semi-présidentiel : il conserve les mêmes pouvoirs, l'autonomie de la majorité parlementaire est très limitée et les grandes décisions politiques sont prises à l'Élysée. Après 1984 Mittérand va de plus en plus interpréter la constitution comme De Gaulle : il laisse l'intendance au gouvernement et le président va alors plus se pencher sur de grands chantiers culturels comme la réorganisation du Louvre. En 1987 c'est un changement majeur par l'alternance qui pose la question de l'utilisation de la Ve République. Ces institutions en sortent renforcées par les pratiques Mittérandiennes. La curiosité institutionnelle de la cohabitation : adaptation ou trahison à la Constitution ? [...]
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