Début 1950, la France est une grande puissance mais connaît un certain retard par rapport aux autres pays industrialisés. Le secteur agricole est encore puissant. Malgré de grandes entreprises modernes et concentrées, son tissu industriel se caractérise par la dispersion sur tout le territoire de nombreuses PME. Cette relative sous-industrialisation va être bouleversée par la croissance et les mutations qu'elle entraîne (...)
[...] Enfin les laissés-pour-compte de la croissance (petits commerçants, agriculteurs âgés, chômeurs de longue durée, travailleurs immigrés) voient avec la crise leur situation s'aggraver DES INTERROGATIONS Les transformations culturelles suscitent de nombreuses interrogations. La crise de 1968 révèle l'inadaptation du système éducatif. Le renouvellement de la population n'est plus assuré et le vieillissement qui en résulte accentue la coupure entre les générations. Une crise des croyances et des valeurs collectives se manifeste avec un recul de la pratique religieuse. Des formes de contestation se développent. [...]
[...] La concentration des entreprises se renforce et, en même temps, les grandes entreprises licencient ; le chômage connaît une forte poussée ; le travail précaire se développe ; les PME connaissent un regain d'activités. L'investissement productif diminue au profit des spéculations financières et entraîne un vieillissement des installations et la poursuite d'une crise du travail. La population plafonne et vieillit. Le nombre des paysans continue à régresser. Le monde ouvrier stagne, les travailleurs peu qualifiés étant fortement touchés par le chômage. Le nombre des employés, techniciens et ingénieurs augmente. Les déséquilibres régionaux s'accentuent. Les politiques mises en œuvre pour faire face à la crise se révèlent peu efficaces. II. [...]
[...] Elle contribue à unifier les modes de vie et à définir de nouveaux types de comportement. La part du logement augmente dans le budget des ménages. La propriété se développe VERS UNE SOCIETE DE CONSOMMATION Le revenu réel des salaires s'accroît fortement ( + entre 1949 et 1959 ; doublement entre 1960 et 1979). Cela modifie la structure de la consommation. L'alimentation et l'habillement se diversifient et s'enrichissent, bien que leur part diminue dans la consommation. L'équipement des ménages en biens durables progresse. [...]
[...] Cette croissance est sélective. L'agriculture se modernise mais subit un déclin relatif dans l'économie. Dans l'industrie, le développemnt de certaines branches (pétrole, informatique) s'accompagne de la stagnation d'autres (textile) et du recul des PME. La recherche scientifique et tecnique se développe. Le travail à la chaîne progresse mais reste malgré tout limité. Cette croissance est marquée par l'inflation. Les causes sont conjoncturelles (pénuries de la Libération, coût élevé des matières premières à la suite de la guerre de Corée, difficultés financières liées à la guerre d'Algérie) et structurelles (politique de prix élevés des industriels pour favoriser les investissements). [...]
[...] Le secteur agricole est encore puissant. Malgré de grandes entreprises modernes et concentrées, son tissu industriel se caractérise par la dispersion sur tout le territoire de nombreuses PME. Cette relative sous-industrialisation va être bouleversée par la croissance et les mutations qu'elle entraîne. A. LES FACTEURS DE TRANSFORMATION 1. LA CROISSANCE DEMOGRAPHIQUE De 1946 à 1986, la population française augmente de 14 millions. C'est une rupture par rapport à l'avant-guerre. Cela est dû à une remontée de la natalité (baby-boom), alors que la mortalité reste stable et faible, et au recours à une forte immigration pour faire face aux insuffisances de la population active durant les années 1950. [...]
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