La guerre a joué un rôle important dans la constitution de la France. Qu'il s'agisse des guerres du XVIe et du XVIIe siècles qui permettent de forger l'Etat ou des guerres révolutionnaires qui font émerger la nation dans sa version républicaine (les soldats de Valmy, la Marseillaise). Le XXe siècle ne peut donc être considéré de prime abord pour la société française comme « le siècle de la guerre ». Cela dit, la particularité de ce demi-siècle, qui part de la montée de la germanophobie liée à la crise de Tanger et qui se conclue avec les accords d'Evian mettant un terme à la dernière guerre ouverte menée par la France, tient au fait que la société française est confrontée à tous les types de guerre (...)
[...] La population se mobilise pour défendre son pays et la patriotisme défensif semble donc bien la valeur la plus répandue. La société française en guerre Les Français et la violence de guerre La mobilisation patriotique La mobilisation des travailleurs L'impossible pacifisme Sortir de la guerre Une société transformée par la guerre Victoire et fièvre commémorative Comment garantir la paix ? Passé le temps (assez bref) de l'idéalisme wilsonien, la société française se range majoritairement derrière le Bloc National (Clemenceau, Poincaré) et sa fermeté vis à vis de l'Allemagne invasion de la Ruhr et son échec ouvrent une autre voie Une société française divisée par la question de la guerre et de la paix, 1925-1945 La société française sort donc totalement transformée de la guerre mondiale. [...]
[...] Soulignons pour finir que le pacifisme communiste en Europe se double d'une opposition aux guerres coloniales menées par la France notamment la guerre d'Indochine. Ces campagnes vont susciter en France la création d'un mouvement rival Paix et liberté en 1950. Il s'agit d'un mouvement soutenu officieusement par le gouvernement Pleven et confié au député radical Jean-Paul David. Il s'agit là de dénoncer la duplicité soviétique en utilisant là encore l'argument de la paix. Il ne s'agit pas en fait dans un cas comme dans l'autre d'empêcher la guerre mais bien d'établir par avance la culpabilité de l'adversaire. [...]
[...] Par anti-communisme, par sympathie idéologique (exemple : intellectuels catholiques tel Claudel qui soutiennent les franquistes) ou en raison de sa hantise de la décadence française (démographie, immigration Cette évolution se traduit par un refus de toute participation notamment en 1939 quand certains s'interrogent sur la nécessité de se battre pour des Polonais Faut-il mourir pour Dantzig ? se demande M. Déat en mai 1939). Du pacifisme à la paralysie La volonté de sauver la paix confine à l'impuissance. Analyser ici la conférence de Munich et surtout sa réception parmi les opinions européennes. derniers mois qui précèdent la guerre voient la division des pacifistes s'accentuer. [...]
[...] Caillaux) et l'opinion publique semble divisée en particulier au moment de la loi des 3 ans. Cela dit, à la veille de l'entrée en guerre, les pacifistes échouent. L'échec du pacifisme internationalisme en 1914 atteste bien la permanence du patriotisme jacobin chez les socialistes (ils se rallient à l'Union sacrée au nom de Valmy et de la Révolution) ; le nationalisme pédagogique a aussi fonctionné dans le monde ouvrier qui est assez peu touché par l'antipatriotisme. G. Hervé lui-même évolue vers le nationalisme. [...]
[...] Cette typologie est celle d'un politiste plus que d'un historien et il faudrait aussi prendre en compte l'intensité (la question de la guerre totale), la durée, l'extension géographique (mondiale et localisée), les adversaires (guerre civile ou étrangère). La question posée par la sujet doit être délimitée précisément. Il ne s'agit pas d'analyser l'ensemble des relations entre guerre et société (vie quotidienne des Français par exemple) car l'intitulé du sujet nous oriente plutôt vers l ‘idée de confrontation (les Français devant la guerre) et donc d'engagement ou de passivité. [...]
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