Le problème algérien a précipité la chute de la IVème République. Ce conflit déchaîna en effet les passions, deux camps s'affrontèrent d'ailleurs à ce propos : ceux favorables à l'indépendance de l'Algérie et ceux favorables à l'Algérie française.
L'annonce de la nomination de Pierre Pflimlin (MRP) à la présidence du conseil a définitivement divisé les deux camps. Ce dernier, réputé favorable à des négociations avec les indépendantistes algériens provoqua la colère de nombre d'européens et de militaires en faveur de l'Algérie française (...)
[...] Enfin, la guerre d'Algérie fait éclater la majorité de gauche, c'est la fin du Front Républicain. C'est l'agonie du régime car le pouvoir est paralysé, faute d'imposer ses décisions à l'armée, à l'assemblée et aux européens d'Algérie les pieds noirs La guerre d'Algérie va renforcer les adversaires du régime (extrême-droite notamment et surtout les partisans du général de Gaulle). La crise du 13 mai 1958 provoque l'agonie du régime Le 13 mai 1958, dans un climat de complots, éclate à Alger une insurrection pour empêcher la politique pacifiste en Algérie du gouvernement Pflimlin, insurrection encouragée par les gaullistes. [...]
[...] Pour se faire, l'assemblée nationale l'autorisa le 2 juin à élaborer une nouvelle constitution en lui conférant les pleins pouvoirs. Cette nouvelle constitution fut acceptée quelques temps plus tard, le 28 septembre 1958 par près de 80% des français. Elle instaura un nouveau régime républicain nettement plus présidentiel. La Constitution de 1958 organisant la Vème République porte l'empreinte du général de Gaulle qui, conscient des faiblesses de la IVème République, souhaite un pouvoir présidentiel fort capable de régler les problèmes importants posés à la France en 1958. [...]
[...] Les problèmes de la décolonisation en Indochine et en Algérie vont aggraver ces difficultés et expliquer la disparition de cette IVème république. Le bilan contrasté de la IVème République La IVème République n'a pas démérité car elle a su mener à bien la reconstruction du pays de 1945 à 1952, opérer des réformes sociales (mise en place de la sécurité sociale en 1945 par exemple), lancer la construction européenne (CECA en 1951 et CEE en 1957) et préparer la décolonisation de l'Afrique Noire (loi-cadre Defferre de 1956). [...]
[...] Cette constitution avait vu ses principes définis au discours de Bayeux du général de Gaulle (juin 1946) et est approuvée, par 80% des français, le 28 septembre 1958. Le président de la république est élu pour 7 ans par un collège d'environ 80000 élus grands électeurs : députés, sénateurs, conseillers généraux), désigne le premier ministre et peut dissoudre l'Assemblée nationale. L'article 16 lui donne les pleins pouvoirs pour 6 mois en cas de crise grave. L'Assemblée nationale, élue pour 5 ans, est réduite à son rôle législatif et budgétaire. [...]
[...] Le renforcement de l'exécutif Les événements extérieurs ont renforcé les pouvoirs du chef de l'état qui s'est constitué un domaine réservé comprenant tous les grands problèmes (Algérie, politique étrangère, politique de défense). Le premier ministre apparaît ainsi comme un simple exécutant. Le renforcement du présidentialisme De Gaulle, après les accords d'Evian, a désigné Pompidou comme premier ministre et, après l'attentat du petit Clamart août 1962, organisé par l'OAS), va proposer par référendum la modification de la constitution. L'élection au suffrage universel du président de la république lui donnera la légitimité nationale et permettra d'assurer l'avenir en cas de disparation de de Gaulle. [...]
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