Depuis le milieu des années 20, le briandisme fortement répandu en France contribue à la détente des relations franco-allemandes. L'esprit de Genève préside à la réconciliation des deux ennemis héréditaires menée sous l'égide d'Aristide Briand et de Gustav Stresemann, son homologue allemand. Il culmine lors de la signature des traités de Locarno et de l'adhésion de l'Allemagne à la SDN, promesse d'un monde pacifiste dirigé par la négociation internationale. L'année 1933, marquée par l'arrivée au pouvoir d'Hitler en Allemagne, constitue un tournant : il convient pour la France de revoir sa position face à la question allemande. L'Allemagne, force militaire, diplomatique et économique, constitue de plus en plus une menace pour son voisin.
Quelle position adopter face à une Allemagne nazie, expansionniste, violente et puissante ? (...)
[...] Ainsi, De Gaulle représentant de la France résistante auprès des alliés, n'est pas invité à la conférence de Yalta en février 1945, alors que le sort de l'Allemagne se décide. La France, une fois de plus, se voit restreinte dans sa prise de position face à la question allemande. On lui assigne automatiquement l'étiquette de pays collaborateur, et une tutelle américaine sur la France est même envisagée : l'AMGOT. Volonté de réhabilitation de la France : un Etat allié et résistant - De Gaulle entreprend alors de réhabiliter la France, se présentant comme l'unique chef légitime des français. [...]
[...] En outre, une Haute Cour est chargé de juger les responsables de Vichy : Le Maréchal Pétain est condamné à la détention à vie et Laval exécuté. De même, une épuration extra judiciaire se déchaîne contre les collaborateurs : exécutions, femmes tondues Il y a rupture totale avec la politique de collaboration, et volonté d'affirmation de la France en tant que résistante. - Ceci permettra à de Gaulle d'être considéré comme un allié à part entière ; il héritera, malgré son absence à la conférence de Yalta, d'une partie de l'Allemagne et d'un secteur de Berlin, qu'elle occupe, dénazifie et démilitarise à partir de mai 1945. [...]
[...] La Blitzkrieg lancée par l'Allemagne le 10 mai 1939 oblige le gouvernement français à réclamer l'armistice. Ce renoncement politique devant la puissance allemande est assimilable avec l'exode des français vers le sud, fuyant l'armée nazie, dans la crainte de leur puissance menaçante. Quelle mutations s'opèrent alors dans l'esprit des français vaincus, habitant d'une France impuissante vaincu et occupée par l'ennemi de la veille ? II. Une France occupée et soumise : entre collaboration, attentisme et résistance face à la puissante Allemagne nazie (1940-1943) Des français faisant le choix de la collaboration, à l'instar du régime de Vichy - Le Maréchale Pétain, chef du régime de Vichy, fait basculer la France dans la collaboration par la poignée main de Montoire. [...]
[...] Pour chacune de ces périodes de l'histoire, nous analyserons les réactions des français, parfois admirateurs et collaborateur, d'une Allemagne qu'ils craignent ou soutiennent, parfois résistants, en opposition face au nazisme et à l'occupation douloureuse, mais la plupart du temps soumis, passif , plein de résignation et de renoncement, habitant d'une France impuissante. I. La France face à la puissante Allemagne d'Hitler : entre pacifisme, admiration, impuissance et crainte. (1933-1939) Un sentiment pacifiste ancré dans la mentalité des français - Fortement marqué par la 1ère guerre mondiale, la population française, en 1933, est dans sa grande majorité pacifiste. [...]
[...] La survie de l'entreprise, l'intérêt personnel ou la sympathie pour la cause allemande peuvent motiver un tel comportement. L'exemple de Renault est édifiant. - Plein d ‘admiration pour le régime nazi, des fascistes français font vœux de collaborationnisme. Des intellectuels mettent leur talent au service de la collaboration (Céline, Brasillach) et des journalistes crient leurs haine des juifs. Ils souhaitent une alliance totale avec l'Allemagne, et les aident à titre divers (Doriot s'engage dans les Waffen SS). - Outre cette infime minorité activiste, la Collaboration est affaire d'opportunisme politique , social ou économique. [...]
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