[...] En 1945, la France apparaît comme une puissance moyenne, affaiblit par la Première Guerre mondiale, la crise des années 1930 et de la défaite de 1940. L'obtention d'une zone d'occupation en Allemagne et d'un siège de membre permanent au conseil de sécurité de l'ONU ne suffit pas à masquer le déclin de la France. La division de l'Europe et le début de la Guerre froide obligent le gouvernement français à accepter la dépendance économique et militaire américaine. En juillet 1947, la France accepte le plan Marshall. Elle intègre en 1948 l'OECE (organisation européenne de coopération économique), puis en 1949 l'OTAN qui impose le leadership militaire américain sur l'Europe de l'Ouest.
[...] En s'engageant dans la construction de la CECA (1951) puis de la CEE (1957), la France cherche à ériger un troisième pôle entre les deux "Grands". A défaut de redevenir une puissance majeure, la France cherche à devenir une puissance moyenne au sein d'une Europe qui compte sur la scène internationale. La France est ainsi un des piliers de la construction européenne, notamment avec l'Allemagne.
Le traité de Rome créant la CEE vise à préparer un marché commun sans entraves douanières (à réaliser en 12 ans). La CEE a deux objectifs : réaliser un "grand marché" où circulent librement les biens, les capitaux et les hommes et mettre en place des politiques et des législations communes pour rapprocher les Etats membres. La CEE obtient rapidement des résultats concrets. Le marché commun est officiellement inauguré en 1968. La suppression progressive des barrières douanières permet un essor rapide des échanges. Le traité de Rome prévoit une politique commune dans le domaine de l'agriculture. La PAC (politique agricole commune) a pour objectif d'accroître la production, de stabiliser les prix, de garantir les approvisionnements, mais aussi de moderniser les campagnes. Un marché agricole unique est mis en place (pas d'obstacles à la circulation). La PAC est un succès pour l'agriculture française (...)
[...] DE GAULLE DEFEND UNE CERTAINE IDEE DE LA FRANCE La politique extérieure de De Gaulle à partir de 1958 à trois objectifs : garantir l'indépendance nationale, retrouver la grandeur de la France redéfinir le rôle de la France à côté des deux Grands. A. De la décolonisation à la coopération Dès 1958, De Gaulle engage la France dans la voie de la décolonisation totale. Il tente d'améliorer le sort des Algériens tout en préparant la fin de l'Algérie française, malgré l'opposition d'une partie de l'armée et des Pieds-Noirs. Au terme de 8 années de guerre, l'Algérie obtient son indépendance suite aux Accords d'Evian (1962). Plusieurs centaines de rapatriés européens gagnent la France en quelques mois. [...]
[...] Berstein, Nouvelle histoire de la France contemporaine : La République gaullienne (1958-1979), Le Seuil. - S. Berstein et J-P. Rioux, Nouvelle histoire de la France contemporaine : l'apogée Pompidou (1969-1974), Le Seuil. - J-J. Becker et P. Ory, Nouvelle histoire de la France contemporaine : crises et alternances, Le Seuil. [...]
[...] L'héritage du gaullisme se perpétue Les fondements de la politique gaullienne se maintiennent après 1969 (dissuasion nucléaire, développement d'une industrie nationale d'armement, retrait du commandement intégré de l'OTAN et volonté de se démarquer des EU). En 1995, J. Chirac fait reprendre les essais nucléaires français. En 2003, J. Chirac menace d'utiliser son droit de veto à l'ONU pour tenter d'empêcher l'intervention militaire américaine en Irak. Depuis une quinzaine d'années, la France s'est néanmoins rapprochée de l'OTAN. Elle a participé à la plupart de ses opérations militaires, comme au Kosovo en 1999 ou en Afghanistan en 2001. [...]
[...] En 2008, le président Sarkozy a annoncé le retour de la France dans le commandement intégré de l'OTAN. Les relations avec le Sud se maintiennent, mais la France est souvent accusée de néocolonialisme et sa présence en Afrique est parfois mal vécue. De plus, le soutien à des régimes parfois peu démocratiques est dénoncé. La Françafrique est de plus en plus décriée. B. La France, puissance européenne Le couple franco-allemand reste le moteur de la construction européenne, notamment avec F. [...]
[...] Le traité de Rome prévoit une politique commune dans le domaine de l'agriculture. La PAC (politique agricole commune) a pour objectif d'accroître la production, de stabiliser les prix, de garantir les approvisionnements, mais aussi de moderniser les campagnes. Un marché agricole unique est mis en place (pas d'obstacles à la circulation). La PAC est un succès pour l'agriculture française. C. Le piège colonial Après la Seconde Guerre mondiale, l'empire colonial est perçu comme le principal attribut de la puissance française par l'opinion publique. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture