Puissance modeste par sa superficie et sa population, la France joue, à l'échelle planétaire, un rôle sans rapport avec son poids réel. Nostalgique de son glorieux passé et bien qu'affaiblie par la Seconde Guerre mondiale et la décolonisation, elle s'efforce en effet de « maintenir son rang » et revendique une influence sur la marché du monde. Dans quelle mesure a-t-elle aujourd'hui les moyens de ses ambitions ?
[...] Par contre, la France se rapproche du bloc communiste : Elle est notamment le premier pays occidental à reconnaître la République populaire de Chine (1964). Les successeurs de De Gaulle poursuivent tous cette politique d'indépendance nationale, même si les relations avec les USA deviennent moins conflictuelles. Ainsi, la France participe à la Guerre du Golfe (1991) et aux interventions de l'OTAN en ex-Yougoslavie mais refuse d'intervenir en Irak, aux côtés de la coalition internationale conduite par les USA, en 2003. [...]
[...] Le traité de Maastricht (1992) crée une citoyenneté européenne, remplace le franc par l'euro et amorce une politique étrangère et de sécurité commune. Malgré ses difficultés, l'UE porte un véritable projet politique et l'intégration européenne semble un processus irréversible De l'atlantisme à l'indépendance nationale A la Libération, la France s'efforce de retrouver son rang : Intégrée au camp des vainqueurs grâce à De Gaulle, elle participe à la signature de l'armistice du 8 mai 1945 et obtient une zone d'occupation en Allemagne. [...]
[...] La communauté francophone compte 170 millions de personnes dans une cinquantaine d'Etats. Bien qu'il soit langue diplomatique et olympique, le français n'est que la langue pratiquée dans le monde. Les gouvernements successifs se préoccupent de le défendre, par la mise en place d'un réseau d'écoles, de chaînes radio (RFI) et de télévision (France et par la tenue régulière de sommets de la francophonie (depuis 1986). Ils revendiquent également une exception culturelle française dans les négociations de l'OMC, par exemple pour les productions audiovisuelles. [...]
[...] Elle est membre du G8. Sa réputation repose sur les produits agroalimentaires, mais aussi sur les filières de la troisième révolution industrielle : le nucléaire, l'aéronautique et l'aérospatiale, le train à grande vitesse. Par exemple, elle a construit le TGV sud-coréen reliant Séoul et Pusan. Longtemps frileuse, elle s'est ouverte au monde en développant ses exportations de capitaux, de biens et de services. Première destination touristique du monde, elle bénéficie de plus de 70 millions d'entrées par an. Mais son insertion dans le monde est d'abord une insertion européenne : elle réalise près des deux tiers de ses échanges et de ses investissements avec ses partenaires de l'UE. [...]
[...] Ils peuvent circuler, résider, étudier, travailler et voter (élections municipales et européennes) dans les autres Etats de l'UE. Cependant, l'Europe parfois accusée de déficit démocratique, ne suscite pas l'unanimité Sa construction se fait avec les partis du centre et de la gauche non communiste auxquels s'est progressivement ralliée la droite modérée (UMP). Mais elle se heurte à de nombreuses hostilités : celle de l'extrême droite, où le Front national cultive le nationalisme, celle des souverainistes, qui considèrent que la nation doit rester le cadre de la démocratie, celle de l'extrême gauche Lutte ouvrière) et des mouvements altermondialistes, qui rejettent le modèle européen. [...]
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