Après la Première Guerre mondiale, la IIIe République française (1870-1940) doit faire face à de nombreuses crises. Le krach boursier de 1929 marque la fin des Années folles (1920-1929) : le peuple français, après avoir profité d'un peu d'insouciance et de répit, va devoir se préparer à affronter des problèmes économiques, politiques et sociaux majeurs. À ces faiblesses internes s'ajoutent aussi des menaces extérieures, qui mettent la démocratie en péril. Mais, malgré tout, au sein de cette période troublée, quelques éléments positifs entretiennent l'espoir d'un renouveau.
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Durant l'entre-deux-guerres, le régime politique français commence à montrer ses limites. Les gouvernements, reposant sur la coalition de plusieurs partis, sont instables et s'effondrent les uns après les autres. On compte environ un nouveau gouvernement tous les 6 mois ! D'autres modèles politiques sont envisagés, une révision de la Constitution est réclamée. Les Français, mécontents, sont de plus en plus nombreux à juger le régime incapable.
De surcroît, les gouvernements successifs se révèlent impuissants face à la crise économique. L'agriculture est frappée de plein fouet par la crise. Le prix mondial du blé diminue de moitié entre 1927-1929 et 1931 (Tracy, 19671). De la même façon, la production industrielle (textile, charbon, etc.), ainsi que les importations et les exportations, chutent, et le chômage croît. Les mesures prises par le corps politique sont inadaptées et font perdurer le contexte de crise.
Notons également que la population française reste malthusienne : l'évolution démographique est paralysée. À ce phénomène s'ajoute le déficit représenté par les classes creuses des 15-20 ans et 40-45 ans, observable sur la pyramide des âges du 1er janvier 1936. Ce déficit est le fait de la chute de la natalité et de la mort de milliers de soldats pendant la guerre (...)
[...] La France au milieu des années 1930 : un pays en crise ? I. Introduction Après la Première Guerre mondiale, la IIIe République française (1870-1940) doit faire face à de nombreuses crises. Le krach boursier de 1929 marque la fin des Années folles (1920-1929) : le peuple français, après avoir profité d'un peu d'insouciance et de répit, va devoir se préparer à affronter des problèmes économiques, politiques et sociaux majeurs. À ces faiblesses internes s'ajoutent aussi des menaces extérieures, qui mettent la démocratie en péril. [...]
[...] Une France qui espère Le pays évolue, le pays se modernise. Cela se remarque même au cœur de la crise économique. En effet, même si tous les secteurs souffrent, et en particulier les plus traditionnels (agriculture, charbon, etc.), la production industrielle est moins affectée dans certains domaines, comme l'électricité, la chimie, etc. De plus, l'adaptation à la conjoncture conduit à la mise en place de nouveaux systèmes de gestion et de production dans les entreprises, afin d'instaurer un marché plus économique (Moutet, 19871). [...]
[...] Conclusion La France des années 1930 est touchée plus tardivement que les autres pays par la crise économique mondiale, mais elle n'y échappe pas. L'effondrement économique qu'elle doit affronter entraîne des dommages collatéraux sur les plans politique et social. Malgré tout, les Français gardent courage et espoir. Mais la Seconde Guerre mondiale, qui se profile à l'horizon, plongera à nouveau le pays dans la ruine et le chaos Moutet A. (1987). Une rationalisation du travail dans l'industrie française des années 1930. [...]
[...] De nombreux observateurs relient cet incident à une tentative de coup d'État fasciste et craignent pour la liberté du peuple. C'est pour réagir à cette 1 Tracy M. (1967). L'Évolution des Politiques Agricoles. In: Économie rurale, n°71. L'Europe et ses échanges agricoles, pp. 27-36. menace que le Front populaire, élu en 1936, unit les partis de gauche et promet aux citoyens français du pain, la paix et la liberté. Malgré une succession de bouleversements, la France des années 1930 ne perd pas espoir et se modernise peu à peu. III. [...]
[...] L'agriculture est frappée de plein fouet par la crise. Le prix mondial du blé diminue de moitié entre 1927-1929 et 1931 (Tracy, 19671). De la même façon, la production industrielle (textile, charbon, etc.), ainsi que les importations et les exportations, chutent, et le chômage croît. Les mesures prises par le corps politique sont inadaptées et font perdurer le contexte de crise. Notons également que la population française reste malthusienne : l'évolution démographique est paralysée. À ce phénomène s'ajoute le déficit représenté par les classes creuses des 15-20 ans et 40-45 ans, observable sur la pyramide des âges du 1er janvier 1936. [...]
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