Le conflit de juillet/août surprend la France, alors qu'elle se prépare à la guerre depuis le XXème. Auparavant, la guerre était davantage un thème de réflexion qu'une réalité concrète. Les gouvernements avaient foi en l'habileté diplomatique pour contourner le risque de guerre.
L'assassinat de Sarajevo n'est pas plus grave que la crise bosniaque ou le conflit d'Agadir au Maroc. C'est un élément déclencheur qui mène à un véritable engrenage de guerre. La crise internationale tourne en crise finale : l'Autriche pose un ultimatum à la Serbie qui refuse un des points. L'Autriche déclare alors la guerre à la Serbie. Les Français n'ont pas encore voix au chapitre et témoignent même de leur volonté de paix en reculant leurs troupes à 100 km des frontières (...)
[...] Le 8 août : offensive de la Picardie et percée. Les Allemands ne sont plus capables de redresser la situation. Le 1er septembre : Etat Major allemand donne l'ordre de repli général et les Empires centraux reculent sur tous les fronts. - Le 29 septembre : les Bulgares signent l'armistice - Fin octobre : Italiens font signer l'Autriche-Hongrie - Dès le 30 octobre : Turquie a renoncé à poursuivre combats L'Allemagne est minée et seule. La révolution à Berlin et l'abdication de l'empereur ne font que renforcer ceci. [...]
[...] La reprise des mouvements témoigne de la lassitude de l'arrière. Aspiration à la paix : - paix victorieuse pour la majorité de l'opinion car défaites n'ont pas affaibli le patriotisme - paix par négociation n'est pas admise par le gouvernement qui la considère comme une trahison. Phénomène de trahison : - pure : député Turmel vend informations à l'ennemi - ou indirecte : directeur de journaux financés par l'argent allemand On note l'attitude de compromis de Joseph Caillaux ; jeu politique risqué mais en a marre des massacres. [...]
[...] La progression est périlleuse et les pertes innombrables. Toute offensive est vouée à l'échec : pertes considérables, et gain de terrain nul à cause des lignes de tranchées échelonnées. Mais Joffre ne renonce pas. - Années 1915-1917 : tentatives avortées et sanglantes de rupture du front. - Verdun : fevrier-decembre 1916 : victimes en tout Les objectifs changent entre 1915 et 1916 : émerge l'idée d'user l'adversaire, de lui tuer le maximum d'hommes. Sinistre et chère comptabilité coûtent leurs postes aux commandants. [...]
[...] Clemenceau exerce une autorité politique sans partage jusqu'à l'armistice, a la main sur beaucoup : Président du Conseil, Guerre, Affaires étrangères, Intérieur, mais aussi commerce, industrie, postes, téléphones C'est un ministre compétent à qui on confie un budget important. Il y a moins de réunions de ministres car le Président du Conseil gère les affaires et écarte le Président de la République. Le rôle du Parlement est affaibli. Autorité sans égale au service de la victoire, tend à discréditer ceux qui veulent la paix avec compromis ( Malvy qui est banni ou Caillaux jugé sans preuves). [...]
[...] - Dès le 22 décembre : retour à la vie parlementaire - Début 1915 : la gauche siège jusqu'à la fin du conflit. Doit-on parler de gouvernement de la nation ou de chefs militaires ? Avec l'appui de Millerand, ministre de guerre, début du conflit géré par les militaires? Ce flou est accentué par le départ pour Bordeaux : le Général Gallieni a le pouvoir dans la capitale (souvenirs du boulangisme font peur). - 10 décembre 1914 : Président de la République et gouvernement regagnent Paris. Joffre ne veut pas que les parlementaires gèrent les armées, et que députés les contrôlent. [...]
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