La Seconde Guerre mondiale fut déclenchée le 3 septembre 1939 par le Royaume-Uni et la France en réaction aux politiques expansionnistes de l'Allemagne, et plus précisément, de l'invasion de la Pologne par l'Allemagne. Certains auteurs écriront que c'est l'attitude des puissances occidentales face à Hitler qui est responsable de l'ascension du deuxième conflit mondial : « Par leurs lâchetés, leurs renonciations, leur indifférence, leur attachement immodéré à la conciliation et à la paix, leurs reculs devant les coups de force et leur acceptation des faits accomplis, les puissances occidentales ont permis à Hitler de réarmer l'Allemagne, d'annexer l'Autriche et la Tchécoslovaquie et d'obtenir l'alliance de l'Italie et du Japon. »
Bien qu'il puisse sembler que les deux puissances qui ont finalement déclaré la guerre à l'Allemagne aient agit de la même façon face à Hitler dans la période d'avant-guerre, il y a lieu de comparer les politiques britannique et française à l'égard de l'Allemagne dans la période 1933-1939. L'interrogation qui ressort d'une telle analyse est principalement par rapport à ce qui a mené à la Seconde Guerre mondiale. Comment, avec des attitudes et des politiques bien différentes à l'égard de l'Allemagne, aucun des États, de la France ou du Royaume-Uni, n'a réussi à prévenir cette terrible tragédie ? (...)
[...] Bien qu'il puisse sembler que les deux puissances qui ont finalement déclaré la guerre à l'Allemagne aient agit de la même façon face à Hitler dans la période d'avant-guerre, il y a lieu de comparer les politiques britannique et française à l'égard de l'Allemagne dans la période 1933-1939. L'interrogation qui ressort d'une telle analyse est principalement par rapport à ce qui a mené à la Seconde Guerre mondiale. Comment, avec des attitudes et des politiques bien différentes à l'égard de l'Allemagne, aucun des États, de la France ou du Royaume-Uni, n'a réussi à prévenir cette terrible tragédie? Cela s'explique par plusieurs facteurs différents. Premièrement, l'issue de la Première Guerre mondiale entraîne les deux États à adopter des attitudes relativement égoïstes et loin d'interventions armées. [...]
[...] Conférence de Stresa Lorsque, le 16 mars 1935, l'Allemagne décide de façon unilatérale d'abroger les clauses militaires du Traité de Versailles, les dirigeants du Royaume-Uni, de la France et de l'Italie s'entendent pour y voir une menace et se rencontrer afin d'agir contre celle-ci. La position dure de l'Italie, dirigée par Mussolini, jumelée à la rancune française établit, avec du recul, un contraste important avec le Royaume-Uni, qui avait toujours une volonté de collaboration avec l'Allemagne. Il a d'ailleurs négocié et signé l'accord naval anglo-allemand avec Hitler, qui permettait à l'Allemagne de réarmer considérablement le niveau naval de son armée, en considérant qu'il s'agissait en fait d'une façon de se protéger. [...]
[...] Le désir de bonnes relations entre le Royaume-Uni et l'Allemagne des dirigeants britanniques était en fait en grande partie dû au pacifisme ambiant et à la priorité accordée à la reconstruction économique, qui est, dans la politique britannique, axée sur la coopération, fait un contraste avec la France, dont l'isolationnisme est manifeste à l'égard de l'Allemagne, notamment. L'isolationnisme et la coopération sont deux attitudes qui incitent à fuir la mésentente, ou plutôt la désapprobation, envers l'Allemagne. On va même parfois, nous le verrons, jusqu'à se fermer les yeux sur des réalités de plus en plus évidentes pour renforcer leur situation intérieure particulièrement déficiente à cette époque. Priorités en matière de politique étrangère La politique étrangère de la Grande-Bretagne, à cette époque, n'est que très peu dirigée vers l'Europe. [...]
[...] Aussi, malgré la désapprobation française, aucune mesure sérieuse n'est prise par la France pour contrôler l'Allemagne, mis à part une surveillance accrue de leur frontière commune. Incompréhension de l'Allemagne hitlérienne Évidemment, Hitler a longtemps espéré pouvoir entretenir des relations amicales avec le Royaume-Uni, et vice-versa. En étudiant la question plus en profondeur et plusieurs décennies plus tard, on constate que les ambitions d'amitié étaient basées sur de fausses prémisses. Le Royaume-Uni, en ne voulant pas contrarier l'Allemagne et en voulant pacifier l'Europe, a conclu des accords avec l'Allemagne, lui permettant de se réarmer et, même s'il a par la suite tenté d'en conclure d'autres afin de limiter les ambitions du Reich, une course aux armements s'ensuivit, et l'on comprit que ce qui se produisit était tout le contraire de l'effet recherché. [...]
[...] Finalement, chacun de leur côté, la France et le Royaume-Uni, priorisent d'autres cas de politique étrangère, qu'ils jugent davantage importants. Les ententes à l'issue de la Première Guerre mondiale Traité de Versailles Entre 1933 et 1939, les politiques de plusieurs pays sont, bien entendu, encore grandement influencées par les souvenirs et les résultats de la Première Guerre mondiale (1914-1918). L'Allemagne sera consacrée grand coupable de ce conflit dans le Traité de Versailles, qui amènera par la suite quelques conférences qui auront pour but de déterminer la nature et le montant des réparations qu'elle devra verser. [...]
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