Pendant la Seconde Guerre mondiale, fléau majeur du XXème siècle qui s'est étalé de 1939 jusqu'en 1945, le monde est progressivement soumis aux forces et au joug de l'Allemagne nazie. Cette dernière, qui revendique toujours plus de territoire et une épuration ethnique (et notamment des juifs) toujours plus forte, s'est décidée à établir des liens politiques avec ses pays voisins afin d'y faire régner son autorité et réduire l'oppression extérieure. Le 22 juin 1940, le maréchal Pétain alors président du Conseil, demande l'armistice et l'arrêt des combats avec l'Allemagne, sous la pression germanique et l'antisémitisme en France : c'est le début de la Collaboration. C'est après la chute du nazisme en Europe et la fin de la guerre que les esprits se refroidissent et que la France tente de minimiser le rôle qu'elle a endossé lors de sa collaboration avec les Allemands. Dès lors, le retour des déportés, les témoignages, et la diffusion lente et progressive de l'horreur de l'Holocauste, ont résigné la France à accepter la fonction qui lui a été allouée pendant la guerre, avec plus ou moins d'embarras. Comment évolue la mémoire du génocide juif en France de 1945 à nos jours ? Nous allons dans un premier temps étudier les difficultés et les obstacles rencontrées afin que la mémoire soit rétablie, avant de se pencher sur les adjuvants de cette mémoire désormais entretenue (...)
[...] Réponse organisée ( La question du génocide des Juifs en France : comment évolue la mémoire de 1945 à nos jours ? P endant la Seconde Guerre Mondiale, fléau majeur du XXème siècle qui s'est étalé de 1939 jusqu'en 1945, le monde est progressivement soumis aux forces et au joug de l'Allemagne nazie. Cette dernière, qui revendique toujours plus de territoire et une épuration ethnique (et notamment des juifs) toujours plus forte, s'est décidée à établir des liens politiques avec ses pays voisins afin d'y faire régner son autorité et réduire l'oppression extérieure. [...]
[...] Comment évolue la mémoire du génocide juif en France de 1945 à nos jours ? Nous allons dans un premier temps étudier les difficultés et les obstacles rencontrées afin que la mémoire soit rétablie, avant de se pencher sur les adjuvants de cette mémoire désormais entretenue. En premier lieu, la prise de conscience de l'épouvante des camps et de la dureté du régime nazi s'est avérée être un véritable parcours parsemé d'embuches. En effet, dès 1945, la diffusion de l'horreur nazie s'est répandue de manière très lente : le retour inespéré des déportés (le départ pour les camps était imaginé comme sans retours possibles) prit de surprise ceux qui étaient encore sur le territoire français. [...]
[...] La conscientisation du génocide juif n'a pas été immédiate, et cette-dernière a été simplement incluse parmi la liste des crimes nazis. Puis, la France entière renia son rôle pendant la Seconde Guerre Mondiale. Si la Collaboration n'a pas été niée, il n'empêche qu'elle a été considérée comme une des forces victorieuses, une zone lui ayant même été attribuée dans le sud-est de l'Allemagne dès 1945. Cependant, le bilan coopératif réel pour la France est lourd : l'Alsace et la Lorraine ont été cédées, des lois raciales à l'image de celles de Nuremberg, rafles, déportations, Service du Travail Obligatoire entre autres. [...]
[...] Les partisans de ces théories ont tendance à adoucir le bilan des dégâts causés par les allemands (et par conséquent, celui des français), et perdure encore aujourd'hui en France, comme avec le Front National et les propos condamnés de Jean-Marie Le Pen, mais encore plus anciennement par Maurice Bardèche et Paul Rassinier considérés comme les fondateurs du négationnisme en France. Par leurs idéologies révisionnistes, ces personnages politiques français détachent le rôle de la France. L'implication de la France connut quelques difficultés : entre volonté de se disculper, et la mécompréhension des déportés, le retour à la mémoire fut peiné. Et malgré toutes ces difficultés, la mémoire du génocide juif, après que les multiples révélations furent enfin acceptées, fut entretenue par divers moyens. [...]
[...] La conservation de la mémoire est d'autant plus due aux récits, aux témoignages ainsi qu'à la littérature et qu'au cinéma qui s'en est ensuivie. Outre les divers ouvrages historiques, des témoignages écrits et populaires comme l'autobiographie de Primo Levi Si c'est un homme (très répandue en France et considérée comme un témoignage phare de la déportation : elle est aujourd'hui couramment étudiée dans les programmes scolaires français), mais encore Les Forêts de la nuit de Jean-Louis Curtis, décrivant la vie d'une ville française située sur la ligne de démarcation, pendant l'Occupation : le roman reçu le prix Goncourt en 1947. [...]
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