Colonisation - décolonisation - guerre d'Algérie - identité nationale - indépendance
En 1815, la France a perdu la plupart de ses colonies, il ne lui reste que l'île lointaine Saint-Pierre et Miquelon, de vieux comptoirs au Sénégal et en Inde, les précieuses Antilles et l'Île Bourbon ; l'ensemble forme ce qu'on appellera les Vieilles Colonies. La France ne songe guère à se lancer dans des aventures coloniales – mise à part l'Algérie. Il n'est d'ailleurs pas question de braver la suprématie navale de l'Angleterre.
Les initiatives du Second Empire sont plus sérieuses ; avec la révolution industrielle, les marchands se lancent dans des investissements en outremer et estiment qu'un empire colonial agrandi pourrait constituer une source de profits considérables pour la France. Ainsi, l'expansion coloniale commence au Sénégal, dans l'Océan Indien et en Cochinchine à partir des années 1860. Cependant, la désastreuse expédition au Mexique et les difficultés économiques détournent Napoléon III de la question coloniale. Enfin, la défaite de 1870 appelle à une période de recueillement.
Néanmoins l'expansion ne cesse pas ; ceux qui se sont aventurés au loin, amiraux, missionnaires et explorateurs ne renoncent pas à leurs rêves. La République leur offre de nouvelles perspectives. En effet, la véritable expansion outre-mer appartient aux hommes de la troisième République. Ainsi Gambetta est un des premiers à encourager une expansion coloniale, il est persuadé qu'elle permettrait à la France de redevenir une « Grande Nation ». En 1870 s'impulse donc un nouvel élan de colonisation où la France reconstruit un Empire colonial. Comment a évolué l'Empire français et dans quelle mesure la colonisation et ses conséquences sont-elles un fait majeur depuis 1870 ? Quelles sont les traces qui restent de cette colonisation et pourquoi le débat sur l'histoire coloniale est-il toujours d'actualité ?
[...] L'amnistie des prisonniers politiques, et le retour à la liberté de presse et à la formation des partis sont établis. Au lendemain de la guerre, le gouvernement provisoire exalte la contribution des soldats d'outre-mer et célèbre l'atout impérial pour la reconstruction du pays. L'idée coloniale est plus que jamais populaire et optimiste. Mais le nouvel ordre international n'encourage pas la perpétuation de l'ordre colonial. La France doit désormais manoeuvrer avec l'ONU et la Ligue arabe dont les principes émancipateurs attirent les colonies. [...]
[...] Les difficultés de l'administration et la montée des mouvements de résistance armée obligent les Japonais à concrétiser leur promesse d'émancipation. L'indépendance est accordée et compromet la volonté de réappropriation de la France. L'amiral Découx doit ainsi faire face à la propagande nippone et l'agitation communiste ; il tente donc de fidéliser la population : culte de Pétain, éloge des patriotismes locaux, encouragements à l'enseignement de la langue et culture vietnamiennes. La politique de l'amiral s'oriente ainsi vers la création d'un Etat vietnamien associé à la France. Cependant, l'emprise communiste est non estompée. [...]
[...] Les tentatives de négociations sont vaines et la France entre dans sa première guerre coloniale. Avec l'avènement du communisme en Chine, la guerre prend une autre tournure. Guerre inavouée de recolonisation pour la France et guerre de libération nationale pour le Viet Minh, elle n'était d'abord qu'un épisode de la décolonisation asiatique. Mais la victoire communiste en Chine et le déclenchement de la guerre de Corée vont lui donner un enjeu planétaire, du fait de la confrontation Est-Ouest. Ainsi, les Etats-Unis envoient à Saigon des aides militaires de plus en plus conséquentes, tout en poussant la France à accorder à l'Indochine une entière indépendance. [...]
[...] Le chancelier de l'Empire allemand, Bismarck a lui aussi favorisé la colonisation française. Craignant que la France ne prenne sa revanche, il préfère ainsi qu'elle s'épuise dans la conquête coloniale. En novembre 1884, il propose une conférence à Berlin à laquelle participent les principaux Etats européens, qui définit les modalités d'installation sur les côtes du Congo. La France se voit aussi attribuer le Haut-Niger dont le Royaume-Uni contrôle le delta. Du côté allemand, on espère que les concessions territoriales faites à la France atténueront le ressentiment né de la perte de l'Alsace-Lorraine. [...]
[...] La France ne songe guère à se lancer dans des aventures coloniales mise à part l'Algérie. Il n'est d'ailleurs pas question de braver la suprématie navale de l'Angleterre. Les initiatives du Second Empire sont plus sérieuses ; avec la révolution industrielle, les marchands se lancent dans des investissements en outremer et estiment qu'un empire colonial agrandi pourrait constituer une source de profits considérables pour la France. Ainsi, l'expansion coloniale commence au Sénégal, dans l'Océan Indien et en Cochinchine à partir des années 1860. [...]
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