Ce terme d'Etat-providence a été créé sous le Second empire, lorsque les Républicains français critiquaient le caractère trop individualiste de certaines lois, comme la loi Le Chapelier, qui interdisait les syndicats. Déjà, à cette époque, ils préconisaient un Etat social qui se préoccuperait des intérêts de chaque citoyen et de l'intérêt général. La notion actuelle d'Etat-providence correspond au terme anglais de « Welfare state » forgé dans les années 1940 (...)
[...] Mais malgré toutes ces critiques, faut-il pour autant abandonner le système ? Et sinon, quelles réformes adopter pour tenter de sortir de la crise ? Une intervention de l'Etat semble être indispensable dans certains domaines. En effet, il y a tout d'abord une exigence démocratique de maintenir un certain degré d'intervention de l'Etat. La solidarité est indispensable car toute démocratie suppose l'existence d'un sentiment d'appartenance à une communauté. Et pour maintenir le lien social, le gouvernement doit pouvoir le renforcer par la solidarité quand une tension sociale (chômage, pauvreté, exclusion) menace l'intégrité de la Nation. [...]
[...] En effet, la croissance n'est plus aussi rapide et la population vieillit. Il est donc nécessaire de créer un système qui n'aide que ceux qui sont réellement dans le besoin et qui puisse en cas de fraude intervenir rapidement et demander réparation. Le drame de la canicule nous prouve à quel point nous sommes prisonniers de l'interventionnisme. Dès qu'un problème surgit, chacun en appelle à l'Etat, tous se tournent vers le ministre, attendant de lui qu'il trouve une solution à nos problèmes. [...]
[...] Le premier problème auquel est confronté l'Etat-providence est celui de son coût qui s'est considérablement accru. Il représente entre un tiers et la moitié du budget de l'Etat. Prenons l'exemple des retraites en France. Actuellement, les cotisations ne peuvent absorber à elles seules le financement des retraites. Se pose alors la question de l'équilibre financier de ce régime, mis en péril en partie à cause du vieillissement de la population. L'arrivée à l'âge de la retraite de la génération du baby boom a fait chuter le rapport entre actifs et inactifs et à augmenté les besoins financiers à cause des retraites. [...]
[...] Tout d'abord, l'Etat-providencepeine à trouver un juste équilibre entre l'aide sociale et l'assistanat. Le risque est grand de sombrer dan une situation où l'Etat s'occuperait de tout et où l'individu n'aurait plus besoin de choisir. Or, la liberté et la responsabilité sont deux notions indissociables. La responsabilité est la condition de la liberté. Ainsi, à chaque fois que l'individu souhaite échapper à ses responsabilités, il perd sa liberté d'action. En transférant une compétence à l'Etat, l'individu se libère du poids de la responsabilité et devient complètement assisté. [...]
[...] A terme, ce problème de financement menace la stabilité de notre Etat-providence et donc son avenir. Mais l'Etat-providence connaît également une crise de légitimité qui contribue à la remise en question de ce système. Car l'Etat aujourd'hui ne parvient pas à résoudre les problèmes socio-économiques comme il semblait y parvenir auparavant. Le chômage ne cesse d'augmenter et il devient difficile de maintenir la cohésion sociale. L'Etat se trouve face à une crise de solidarité jugée trop disparate par les citoyens qui rejettent alors les prélèvements sociaux en accusant le système d'être trop opaque. [...]
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