Dans les rues des villes et des villages, les mutilés sont nombreux, et leur présence rappelle à tous les horreurs des tranchées. Mais les conséquences démographiques de cette guerre vont bien au-delà.
Entre 1914 et 1918, le nombre de naissances s'est effondré, à cause de la surmortalité des hommes et de leur présence au front. Il ''manque'' ainsi 1 400 000 enfants. Cette classe creuse marquera la population française pendant des dizaines d'années : la France de l'entre-deux-guerres est un pays qui vieillit. C'est aussi un pays qui s'est considérablement appauvri.
La guerre n'a pas seulement ruiné les dix Départements du Nord et de l'Est où se sont déroulés les combats. L'industrie a dû produire de l'armement pendant quatre ans. De nombreuses usines doivent désormais se reconvertir provoquant des faillites et des licenciements. En outre, pour faire face aux dépenses de guerre, l'État s'est endetté : alors que la France était un des principaux banquiers du monde avant 1914, elle est désormais débitrice envers certains pays, en particulier les États-Unis.
[...] La dynamique du Rassemblement populaire. Contestation populaire et réformes sociales. Les difficultés du gouvernement. IV. La France sur la défensive. La fin du Front populaire. L'illusion de Munich. Une France repliée sur elle-même. I. Une victoire amère. Une France saignée et appauvrie. En dépit de la victoire de 1918, la population française sort très affaiblie de la Première Guerre mondiale. [...]
[...] La France face à la crise. Une dépression tardive mais profonde. Malgré la dépression économique qui sévit aux États-Unis de 1929, la France croit longtemps être épargnée par la crise. État soutient l'activité grâce au financement de quelques grands travaux (notamment la ligne Maginot). Des industries modernes, comme l'automobile, l'aéronautique ou la chimie, sont en plein développement. L'empire colonial apparaît comme un débouché privilégié en même temps qu'un réservoir de richesses inépuisables : l'exposition coloniale, qui se déroule à Paris en 1931, exalte l'influence de la France sur tous les continents. [...]
[...] La France sur la défensive. La fin du Front Populaire. Le patronat, qui considère les ''accords Matignon'' comme une défaite, refuse d'engager de nouveaux investissements pour relancer la production. Face à cette hostilité des milieux d'affaires, Léon Blum annonce en mars 1937 une ''pause'' dans les réformes sociales. Mais ce compromis, qui mécontente le PCF, ne lui apporte pas pour autant le soutien de la droite : en juin, le Sénat refuse de lui accorder les pleins pouvoirs financiers, et il doit démissionner. [...]
[...] Aurait-il été ''suicidé'' par la police parce qu'il savait trop ? Pour les lignes, le doute n'est pas permis : elles manifestent le 6 février 1934 place de la Concorde, et tentent de marcher sur la Chambres des députés aux cris de bas les voleurs''. La police charge : on relèvera une quinzaine de morts. L'ordre républicain a pu être préservé, mais l'opinion républicaine est convaincue que l'on est passé tout près d'un coup d'État. III. Le Front populaire. La dynamique du Rassemblement populaire. [...]
[...] Le revenu national est alors inférieur de à ce qu'il était en 1929. Face à cette dégradation, le gouvernement de Pierre Laval diminue les dépenses publiques, notamment le traitement des fonctionnaires, et tente de faire baisser le prix de l'énergie. Mais cette politique déflationniste, peu efficace, ne fait qu'accroître le mécontentement populaire. ''L'esprit des années trente''. Ce marasme économique pèse lourdement sur le climat politique du début des années trente, d'autant qu'il coïncide avec l'échec de la conférence sur le désarmement de Genève (1932) et l'ascension au pouvoir des nazis en Allemagne (1933). [...]
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