Cours d'Histoire niveau Lycée portant sur la période 1879-1914, période marquée par l'enracinement de la République en France.
[...] Depuis 1872, une loi crée un service militaire de 5 ans mais qui n'est pas effectué par tous les Français (tirage au sort). La loi Freycinet de 1889 va renforcer l'universalité du service militaire. Si celui-ci passe désormais à 3 ans, le tirage au sort ne permet pas d'être exempté mais réduit le temps de service à un an. Ce sont donc tous les Français (sauf quelques dérogations) qui vont devoir passer de un à trois ans sous les drapeaux. [...]
[...] Conclusion Entre 1879 et 1914, la culture républicaine s'est établie en France. Hormis à l'extrême-droite, la République apparaît pour les Français comme le meilleur régime politique, celui qui est à la fois capable de mettre en œuvre les idées libérales issues de la Révolution et de garantir l'ordre dans le pays. Même une grande partie des socialistes (autour de Jean Jaurès) soutient la République dont ils déplorent cependant le caractère peu social. L'acharnement avec lequel les soldats français combattront durant la Première Guerre mondiale sera, pour certains historiens, une preuve de cet attachement des Français à leur République. [...]
[...] Il y faut un apprentissage plus profond que trois moments forts vont donner : l'école, le service militaire et les élections. Les Républicains sont convaincus que c'est par l'instruction qu'ils parviendront à former des Français républicains. Une série de décisions et de lois vont donc modifier de manière profonde l'école en France. Chronologiquement, les Républicains font d'abord adopter une loi (loi Camille Sée de 1880) qui va permettre aux filles d'accéder à l'enseignement secondaire avant que ne se mettre en place les grandes lois de Jules Ferry (1881-1882) qui vont rendre l'école gratuite, obligatoire et laïque pour tous les Français de 6 à 13 ans. [...]
[...] Un suspect est bientôt identifié et condamné, Alfred Dreyfus (décembre 1894). Dégradé (janvier 1895), il est envoyé au bagne à Cayenne. Dans l'opinion française, il n'y a pratiquement personne pour défendre le traître, les courants nationalistes et antisémites en rajoutant sur son appartenance à la religion juive. Cependant, certains au sein de l'armée constatent que l'enquête a été mal menée. Le chef des services secrets, le colonel Picquart, démontre en 1896 que Dreyfus est innocent et qu'il a été condamné sur la base d'une preuve falsifiée. [...]
[...] Dans une armée où les cadres sont généralement hostiles au régime républicain, il fait figure d'exception en défendant la République. Les républicains radicaux poussent donc Boulanger, espérant profiter de la popularité du général. En 1886, Clemenceau réussit à faire entrer le général dans un gouvernement comme ministre de la guerre (à cette époque, un civil n'exerce jamais ce ministère). Cependant, à l'occasion d'une crise diplomatique franco-allemande en 1887, Boulanger apparaît comme un partisan de la fermeté et devient l'incarnation de la Revanche contre l'Allemagne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture