Exposé de première année d'histoire à sciences po. Celui-ci traite de la culture paysanne au début du 20e siècle, de ses valeurs, de l'identité paysanne, des conditions de vie des paysans ainsi que du folkore, du rapport au travail et de celui à la religion (avec une déchristianisation relative) et du rapport des paysans avec l'enseignement.
[...] La veillée par exemple recule à la toute fin du 19e siècle au profit d'un nouveau lieu de sociabilité qui envahit les campagnes : le café. Les années 1900 représentent alors une sorte de transition entre la culture d'avant et celle d'après. La culture de la veillée était plutôt une culture ou domine l'unité de la famille, la culture orale et les patois alors que celle du café est une culture masculine qui cède à la culture écrite du journal qui politise les campagnes. [...]
[...] Le Carnaval en est l'une des plus importantes et permet l'irruption de l'irrationnel, du rejet de toutes les normes. Certains excès de celui ci ont souvent été condamnés par l'Eglise et en 1900 un Carnaval bon enfant remplace des manifestations magiques ou parfois érotiques. Le Carême est lui aussi très important chez les paysans, souvent personnifié dans le personnage de Caramentran brûlé lors de mardi gras. Pour les autres fêtes à caractère religieux les plus importantes sont encore Pâques ou la Toussaint ou les cérémonies de la Saint Jean. [...]
[...] Ce morcellement agraire montre en fait l'importance des petits propriétaires et donc l'importance d'une classe paysanne encore fortement représentée. B / Les valeurs paysannes récurrentes : L'identité paysanne, à l'aube du XXe siècle est encore fortement dévalorisée. En effet le paysan est objet de mépris autant pour ses manières, son mode de vie que pour la vulgarité de son travail qui est placé au dernier rang des professions. Ce mépris du paysan va même déclencher un exode rural fort au XIXe siècle, exode qui va cependant se tasser au début du XXe, en raison de l'augmentation du coût de la vie dans les villes. [...]
[...] Le folklore paysan : Si il y a bien un qualificatif pour parler de la culture paysanne c'est oral. Et pourtant, le monde paysan est un monde du silence ce qui explique qu'on ait si peu de traces écrites et d'archives concernant les paysans. Dans l'esprit du paysan il est préférable de se taire pour une meilleure maîtrise de l'affectivité et les bavards sont souvent stigmatisés. Il y a donc des temps de la parole dans les veillées par exemple ou il y a des conteurs. [...]
[...] On peut donc dire que la culture paysanne est une culture originale qui fait du monde rural de 1900, un monde à part. Cependant, on l'a vu, vers 1900 déjà, la culture des villes tend à s'immiscer dans la culture des campagnes et petit à petit, l'arrivée de cafés, de cinémas et de journaux nationaux vont rapprocher la culture rurale de la culture urbaine, ce qui explique qu'on parle à cette période de déculturation des campagnes qui ne permet presque plus le distinction entre les cultures urbaine et rurale en en faisant presque une seule et même culture, la culture populaire. [...]
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