En 1931, la France entre dans une crise économique qui dure pendant toute la période étudiée et commence véritablement avec la dévaluation de la Livre.
En septembre 1939, la France entre dans la Seconde Guerre mondiale : un nouveau conflit après 20 ans de répit. Les crises sont multiples (économiques, sociales, politiques) et il va falloir étudier dans quelle mesure elles affectent le pays (...)
[...] Les causes de la crise française et ses particularités. Si l'on note des prémices de la crise dès la fin des années 20, avec la baisse de la production dans les vieilles industries comme le textile, le début de la crise est bien en septembre 1931. A cette date la Grande Bretagne dévalue la livre ce qui provoque une diminution du coût des exportations anglaises par rapport aux exportations françaises et donc affecte le commerce français. En 1933, c'est au tour des États Unis de dévaluer ce qui aggrave les conséquences. [...]
[...] Avec l'arrivée du front populaire en 1936, une politique libérale de relance de la consommation par la demande d'inspiration keynésienne est mise en place. Ceci se concrétise par un interventionnisme certain avec par exemple : les grands travaux, les nationalisations et la création de l'ONIB pour réguler le marché du blé. Mais les lois sociales mises en place pour la relance de la consommation (congés payés heures) entraînent une baisse de la production ce qui est en contradiction avec la politique et Léon Blum est forcé de dévaluer. II] La crise de la démocratie parlementaire française. Les causes structurelles de la crise. [...]
[...] Conclusion: On a donc en France une accumulation des crises durant les années trente. Ceci engendre une véritable paralysie du système. Mais on n'assiste pas à une réelle adaptation ni à des changements malgré tous les désirs exprimés. Ceci peut expliquer la rapidité de la déroute française et la facilité avec laquelle le maréchal Pétain a pu obtenir les pleins pouvoirs et bafouer la démocratie. Enfin ceci peut expliquer la tentation pour d'autres formes de régime : le fascisme italien ou le national socialisme semblent très efficace vu de certaines parties de la France . [...]
[...] Les déficits démocratiques sont très marqués en France dans les années 1930. La troisième république n'offre qu'un suffrage universel limité aux hommes et ne laisse pas de place aux étrangers. Le mode de scrutin est peu démocratique car il favorise les candidats sortants et génère des incohérences. Ainsi le Cartel des Gauches parvient à obtenir la majorité en siège alors qu'il est minoritaire en voix. Enfin, la représentativité est insatisfaisante : 30% des français sont contre les accords de Munich mais seulement un parti s'y oppose (Parti communiste). [...]
[...] Contestations et moyens de contestation. Pendant les années trente certaines thèses sur la réforme de l'État connaissent un succès relatif. Ainsi, Tardieu publie Le souverain captif pour proposer un renforcement du pouvoir de l'exécutif, la diminution du pouvoir des chambres, la suppression de l'accord préalable du sénat. Son ouvrage rencontre un certain écho mais n'est pas concrétisé. Millerand ou Doumergue tenteront par exemple de reprendre cette thèse une fois au pouvoir mais ils sont évincés car cette proposition fait peur. [...]
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