C'est pendant la Révolution française que la religion catholique s'est vue le plus remise en cause, à la fois d'un point de vue spirituel et organisationnel. Première pratique religieuse, elle doit subir plusieurs coups portés dans les différentes phases de la révolution. Cependant, si le phénomène de déchristianisation est important à cette période, et ne laisse aucune chance au catholicisme d'en sortir indemne, nous verrons que celui-ci parvient à conserver certains acquis sur le territoire français malgré les bouleversements politiques (...)
[...] Enfin la déchristianisation à Paris a été orchestrée par les municipalités. Paris a été le point touché en premier, et le phénomène a ensuite gagné la périphérie. Cependant si ces vagues ont été importantes, elles n'ont pas complètement interrompu les pratiques religieuses en France. Ruptures et permanences de la pratique religieuse Les bouleversements les plus radicaux et les plus importants ont surtout touchés l'encadrement clérical en France. De façon étonnante, l'Eglise constitutionnelle ressort considérablement affaiblie par les événements, et est directement concurrencée par les prêtres réfractaires. [...]
[...] Cette déprise se traduit concrètement par la déchristianisation des noms par exemple. Si le phénomène est général en France, les responsabilités sont cependant partagées. Ainsi, la Convention n'a en aucun cas pris l'initiative de ces actions. Elle doit en gérer les conséquences directes. Au contraire, les représentants en mission ont une réelle réputation de déchristianisateurs Les armées révolutionnaires jouent elles aussi un rôle important dans le phénomène mais de façon plus ponctuelle. Enfin on peut observer des mouvements partant d'acteurs locaux tels que les municipalités ou les sociétés populaires. [...]
[...] Première pratique religieuse, elle doit subir plusieurs coups portés dans les différentes phases de la révolution. Cependant, si le phénomène de déchristianisation est important à cette période, et ne laisse aucune chance au catholicisme d'en sortir indemne, nous verrons que celui- ci parvient à conserver certains acquis sur le territoire français malgré les bouleversements politiques. Le temps des secousses en 3 phases La première phase de secousses subie par la religion catholique en France, et la plus violente, est sans conteste 1792-1794. [...]
[...] Cette fermeté renaît entre 1797 et 1799 et fait naître un nouveau serment : celui de la haine à la royauté. Des mesures de déchristianisation sont prises. La France voit par exemple ses prêtres déportés : on comptera en effet 30.000 à 40.000 émigrés volontaires ou forcés. Le catholicisme est ainsi visiblement réduit et affaibli en France. La déchristianisation Le phénomène de déchristianisation (ou encore dé-fanatisation marque en effet une déprise religieuse très forte en France. Il naît du mouvement brutal de violences de 1792-1793 que l'on a pu évoquer. [...]
[...] On peut ainsi affirmer que le catholicisme se remet en route. Les laïcs s'engagent également de façon concrète dans la religion. Une substitution des fidèles s'organise dans l'encadrement, ce qui donne lieu à des cérémonies provisoires telles que des messes blanches ou sèches Les pèlerinages conservent également un rôle très important, ainsi que les confréries, que l'on tente de faire disparaître par un loi en 1792. Ces pratiques se maintiennent malgré la volonté politique de laïciser le territoire. L'Ouest par exemple est un territoire où la piété populaire va même croissante, avec une démultiplication et une redécouverte des lieux de pèlerinage. [...]
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