Née après la Première Guerre mondiale, l'expression « Belle époque » désigne pour la France la période qui a précédé d'une quinzaine d'années ce terrible conflit. Elle débute avant 1900 et s'achève en 1914, à la veille de la « Boucherie ». Cette époque, vue comme des années de prospérité, est regrettée en 1919. Les Français sortent marqués et choqués par cette guerre. Mais la France de cette époque était-elle réellement à son apogée ou cette vision n'était-elle qu'une illusion suite au traumatisme infligé par la guerre ?
[...] Plus l'économie de la France n'évolue pas et plus la concurrence augmente. La France ne reflète donc pas, de ce point de vue, l'image d'une puissance mondiale. aaaaaD'autre part, d'un point de vue démographique, la France stagne. Alors qu'en 1800, un Européen sur sept était français, un siècle plus tard la proportion est tombée à un sur onze. En 1914, à la veille de la Guerre, la France compte moins de 40 millions d'habitants soit à peine deux millions de plus qu'en 1980. [...]
[...] Elle permet le progrès, l'émancipation, la promotion sociale par le diplôme et non par la fortune. Les lois scolaires de Jules Ferry en 1881-1882 constituent un élément majeur de l'œuvre des républicains. Le service militaire, contribue, comme l'école, au brassage sociale des jeunes de même classe d'âge. Sa durée est de deux ans. La vie politique se modernise. Les républicains votent en quelques années des grandes lois, comme la loi du 30 juin 1881 qui énonce la liberté électorale, ce qui correspond à la souveraineté nationale, ou encore la liberté de la presse et de l'affichage en juillet 1881, ou bien la loi de mars 1884 qui reconnaît la liberté syndicale. [...]
[...] Parmi les monarchistes non ralliés, seule l'Action française de Charles Maurras constitue une opposition notable. Au début du siècle, les premiers partis politiques apparaissent sous une forme réellement structurée : parti radical à gauche en 1901, Alliance démocratique au centre droit à la même date, Fédération républicaine à droite en 1903. En 1905, la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO) regroupe les socialistes français, jusqu'alors divisés. Le principal dirigeant en est Jean Jaurès. La classe ouvrière, qui s'était accrue, elle représente 30% de la population active en 1906, sous l'effet de l'industrialisation, a désormais un parti puissant qui exprime ses aspirations et mène ses combats. [...]
[...] La République est ainsi acceptée par la majorité des français. La République représente un modèle politique. Au début du siècle, elle est solidement enracinée. Le sentiment républicain progresse dans le pays. Les symboles de ce régime sont la mairie, le buste de Marianne, le drapeau tricolore depuis 1880 et la devise : Liberté, Egalité, Fraternité. L'hymne national et le 14 juillet ont déjà été intégrés dans le cérémonial national. Ces symboles attestent l'attachement de la République aux valeurs de 1789, avec la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. [...]
[...] sssssSur la place de la religion, les français sont également très divisés. Cette division a été profonde dans les campagnes mais aussi dans le paysage politique. En effet, la gauche est divisée en deux tendances : l'une, radicale, qui veut éliminer totalement les religions, et l'autre, modérée, et qui triomphe finalement, qui est pour la liberté de conscience dans le cadre de la séparation. En revanche, la droite s'est elle aussi divisée sur la question de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. [...]
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