De 1871 à 1879, le régime politique en France est favorable à l'Eglise. Mais, de 1879 à 1905, une véritable offensive contre l'enseignement privé catholique voit le jour. La fin du XIXe siècle et le début du XXe sont marqués par le développement d'un courant anticlérical débutant en 1877 et par le renforcement des mesures antireligieuses. L'anticlérical est exprimé par la mémorable exclamation de Gambetta à la Chambre des Députés le 4 mai 1877 : « Le cléricalisme, voilà l'ennemi». L'anticléricalisme s'accompagne de l'anti-congréganisme, car faisant parti - dans l'idéologie - du patriotisme républicain et donc de l'école républicaine. « A partir de 1901, la persécution anticléricale frappe les catholiques français et détruit progressivement les structures religieuses édifiées au XIXe siècle » .
[...] Il existe ainsi un cas particulier d'une Sœur qui est renvoyée, par le gouvernement allemand, pour avoir utiliser des cartes proscrites, car françaises[9]. L'allemand devient langue obligatoire (1871), l'enseignement du français est supprimé dans les classes primaires (1872). Les lois scolaires de 1873, dans le cadre du Kulturkampf[10], donnent le monopole de l'enseignement à l'État, qui en assure la direction et la surveillance. Bismarck attaque ainsi l'Église. Les députés alsaciens au Reichstag luttent contre cette loi, et peu à peu Manteuffel y apporte des adoucissements[11]. [...]
[...] Comme l'indique Antoine Léon, en 1912, on ne compte plus que vingt- sept écoles congréganistes en France, alors qu'il en existait plus de treize mille en 1880 De la sorte, l'efficacité de la lutte acharnée contre les congrégations est clairement représentée. Dès 1906, cette lutte se calme, suite à la chute du ministère de Combes. Pour faire face à ces nombreux bouleversements apparus pour la majorité entre 1880 et 1905, la Congrégation de la Doctrine Chrétienne se trouve dans l'obligation de faire de nombreuses demandes d'autorisation pour ses établissements scolaires Le cas de l'Alsace-Moselle Suite au traité de Francfort, l'Alsace-Moselle est annexée et devient le Reichsland Terre d'Empire avec des lois bien à elle. a. [...]
[...] Le ministère Waldeck-Rousseau a en outre fixé l'interprétation de cette mesure : les établissements sans autorisation fondés antérieurement à la loi par des congrégations autorisées n'auraient pas besoin d'une autorisation. Mais c'est sans compter sur Emile Combes qui renforce cette loi en imposant une autorisation à chaque établissement appartenant aux congrégations. C'est ainsi que Combes s'attaque aux congrégations et qu'il s'oppose à Rome. La séparation de l'Église et de l'État parait inévitable et c'est lui qui proposera ce principe en 1904. Pendant ce temps, il fait fermer des écoles non autorisées, expulse des Sœurs. [...]
[...] Une monarchie militaire s'installe dans le pays annexé à la fin du XIXe siècle. L'Empire créé par Bismarck en 1871 est un État Fédéral, dans lequel subsistent vingt-cinq États, or la totalité des États allemands devient co-propriétaires de la province annexée. Du point de vu de la politique religieuse, l'Alsace-Moselle dépend du Concordat de Napoléon - des lois françaises en général d'avant 1870 - mais également des lois allemandes rentrant en vigueur après 1870. Ainsi, les lois de la IIIe République française n'y sont pas de rigueur. [...]
[...] La France après la défaite de Sedan 1. Le contexte de la IIIe République De 1871 à 1879, le régime politique en France est favorable à l'Église. Mais, de 1879 à 1905, une véritable offensive contre l'enseignement privé catholique voit le jour. La fin du XIXe siècle et le début du XXe sont marqués par le développement d'un courant anticlérical débutant en 1877 et par le renforcement des mesures antireligieuses. L'anticlérical est exprimé par la mémorable exclamation de Gambetta à la Chambre des Députés le 4 mai 1877 : Le cléricalisme, voilà l'ennemi».[1] L'anticléricalisme s'accompagne de l'anti-congréganisme, car faisant parti - dans l'idéologie - du patriotisme républicain et donc de l'école républicaine. [...]
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