La France des années 70 - de l'expansion à la dépression ?

Résumé du document

Dans les années 70, la situation économique est au beau fixe : l'état désastreux du pays, en bonne partie détruit après la guerre n'est plus qu'un vague souvenir. De Gaulle, ne tolérant pas l'hégémonie américaine, a pour objectif principal de « rendre son rang » à la France, au sein des grandes puissances internationales, faisant ainsi de la politique étrangère l'une de ces priorités.

Au milieu de la décennie, la situation économique se gâte : le choc pétrolier de 1974 met fin à la période que Jean Fourastié a appelée « Trente Glorieuses ». La croissance diminue fortement, et le chômage et la pauvreté, que l'on croyait définitivement exclus de la sphère économique refont leur apparition.

Après un début de décennie fastueux, peut-on parler réellement de dépression pour qualifier la situation de crise économique qui a suivi le choc pétrolier de 1973 ?

Extraits

[...] Leur bilan n'est donc pas totalement négatif : malgré les bouleversements sociaux et politiques, les institutions, pourtant récentes, tiennent bon, il n'y a aucun retour à l'instabilité des précédents régimes. Le niveau de vie des Français a considérablement augmenté ; les femmes ont vu leur statut évoluer et ont enfin acquis les droits qui les ont libérées. Avant tout, la perception de la crise du milieu de la décennie a été d'autant plus importante que brutale, pour une population habituée au calme et au faste des trente glorieuses. [...]

[...] Les gaullistes perdent la direction du gouvernement, qu'ils détenaient depuis dix-huit ans. Le risque d'une fissure dans la majorité se précise lorsque Chirac crée (pour remplacer l'UDR), le RPR (rassemblement pour la république) tandis que les formations giscardiennes se regroupent au sein de l'Union pour la Démocratie Française (UDF). L'union de la gauche quant à elle, s'est défaite aux élections législatives de 1978, laissant la victoire à la droite (qui remporte 290 sièges sur 491). Par ailleurs, aux élections présidentielles de 1981, VGE doit non seulement affronter la gauche (avec François Mitterrand), mais également la droite : Jacques Chirac candidat remporte quasiment 18% des suffrages au premier tour. [...]

[...] Au milieu de la décennie, la situation économique se gâte : le choc pétrolier de 1974 met fin à la période que Jean Fourastié a appelé trente glorieuses la croissance diminue fortement, et le chômage et la pauvreté, que l'on croyait définitivement exclus de la sphère économique refont leur apparition. Les années soixante-dix, qui ont pris naissance pendant les trente glorieuses, se terminent ainsi sur une note beaucoup plus critique, inaugurant les années de crise économique que la France connaîtra régulièrement jusqu'à aujourd'hui. Problématique : Après un début de décennie fastueux, peut-on parler réellement de dépression pour qualifier la situation de crise économique qui a suivi le choc pétrolier de 1973? [...]

[...] Les tensions entre les deux hommes débutent rapidement, avec la manie de VGE d'intervenir fréquemment dans les affaires du premier ministre, dépréciant celui-ci (que la presse ravale alors au rang d'une sorte de commis supérieur), et le dépossédant de tous les problèmes importants. On voit dans le gouvernement Chirac de moins en moins Chirac et de plus en plus Giscard d'Estaing. Jacques Chirac, sceptique sur la possibilité de diviser l'opposition, souhaite que la majorité adopte une attitude combative à l'égard de la gauche : en juin 1976 il propose à VGE de lutter énergiquement contre l'inflation par une série d'ordonnances, suivies d'une dissolution de l'assemblée nationale et d'élections anticipées. [...]

[...] Pompidou mène une véritable politique industrielle : son but est de stimuler l'expansion, pour maîtriser l'avenir de la France. Il donne dans cette optique, la priorité à l'aéronautique, au nucléaire, à l'informatique et aux télécommunications. L'industrie, en 1969 et ce jusqu'en 73, est le moteur de la croissance hexagonale ; les exportations vont même jusqu'à doubler pendant cette période. On assiste à une véritable mutation sociale, et à une révolution des campagnes : la modernisation et la mécanisation permettent une hausse spectaculaire des rendements. [...]