De 1852 à 1870, la France connaît le second empire, sous l'égide de Napoléon III. Régime à la fois autoritaire puis libéral, il tombe à la suite de la guerre de 1870 mal préparée contre la Prusse de Bismarck, puissance montante en Europe depuis Sadowa en 1866, bataille au cours de laquelle les prussiens l'emportent sur les autrichiens. La IIIe République est proclamée le 4 septembre 1870 au balcon de l'hôtel de ville de Paris. La République n'est pas réellement souhaitée par la majorité du pays. Pourtant tous ceux qui essaieront de rétablir la monarchie ou l'empire échoueront. La IIIe République marque le retour au pouvoir des idéaux révolutionnaires débarrassés des excès de la Terreur. La défaite de 1870 a été terrible, non seulement le territoire français a été amputé de l'Alsace-Lorraine mais la France est également isolée en Europe. En effet Bismarck empêche cette dernière de créer des liens en tout genre. Selon le Duc Decazes, "la France se mue dans le recueillement". Les relations internationales ont été pendant longtemps réduite à une histoire diplomatique, c'est-à-dire celle des rapports entre les Etats. Il s'agit en réalité d'étudier toutes les formes possibles de relations entre hommes séparés par des frontières. Les relations internationales ne sont donc pas une succession des grandes conférences internationales mais elles illustrent des rapports de force et des tentatives d'équilibre mettant en scène les conditions géographiques, la démographie, les intérêts économiques et financiers, la vision de l'étranger, celle de sa nation et l'action des hommes d'Etat aux conceptions diplomatiques personnelles (...)
[...] Puis la Triplice en 1882 avec l'Italie à laquelle la Roumanie est secrètement associée en 1883. En 1887 il renouvèle la Triplice et signe des accords avec la Grande- Bretagne et la Russie orientés vers la France. En 1889, l'isolement de la France est complet, aucun des grands pays européens ne participent à l'exposition universelle de Paris. Mais en 1890 le départ de Bismarck au profit de Guillaume II change complètement la situation. Ce dernier entend changer la politique extérieure de l'Allemagne. [...]
[...] La France représente pour les réfugiés politiques une terre utopique, c'est l'eldorado. La France ouvre au cours de cette période son territoire à l'immigration, en 1851 la France compte immigrés, en 1914 ce chiffre est passé à un million. Ce rayonnement est rendu possible par les nombreux instituts français et alliances françaises (créées en 1884) dans le monde qui maintiennent cette influence. A ce réseau laïc s'ajoute les missions catholiques très actives dans les colonies tout particulièrement, en vue des missions civilisatrices. [...]
[...] A la suite de la chute de Bismarck en 1890, l'Allemagne s'engage dans la Welt politik, politique d'expansion outre mer de façon à donner au Reich une plus grande puissance, qui encourage la France à chercher des alliés et à redonner aux questions européennes une place essentielle. Enfin les crises balkaniques et son réseau d'alliances engagent la France dans le conflit mondial. La France : une puissance culturelle, financière, et coloniale La deuxième puissance financière du monde mais puissance économique moyenne. Pendant la première moitié du XIXe siècle, l'Europe connaît les importantes transformations économiques de la révolution industrielle. De nouvelles techniques bouleversent la production, une nouvelle classe sociale apparaît, la classe ouvrière et les inégalités sociales progressent. [...]
[...] Le 31 mars 1905, à Tanger, au Maroc, l'empereur Guillaume II traverse la ville à cheval, rencontre le sultan Abd al-Aziz, et fait à cette occasion un discours officiel et incendiaire où il parle d'un Maroc libre qui sera ouvert à la concurrence pacifique de toutes les nations sans monopole, ni exclusion C'est le coup de Tanger Ces paroles sont considérées comme inacceptable par le gouvernement français qui s'est attribué le Maroc dans sa zone d'influence. Les réflexions fusent au Parlement français et dans la presse. C'est un déluge de propos nationalistes et anti germaniste. [...]
[...] Au terme des tractations l'Allemagne renonce à toute prétention sur le Maroc en échange de l'abandon par la France de km2 de territoires d'Afrique équatoriale. Un traité franco-allemand est signé le 4 novembre 1911. Il a pour conséquence la création du Cameroun Allemand, et la mise sous protectorat par la France du Maroc à partir de 1912. Fort de son rôle diplomatique retrouvée au XXe siècle et démontrée par le soutien de la Grande Bretagne et l'avantage pris sur l'Allemagne lors des crises en Afrique du Nord. [...]
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