[...] La croissance se tasse nettement à partir du milieu des années 1970. Le pays connaît une période de croissance molle entrecoupée d'années de récession (1975, 1993, 2009). Les faillites et les licenciements se multiplient. Le taux de chômage passe de 2,3% des actifs en 1973 à 12% en 1994. Le phénomène touche les jeunes et les plus de cinquante ans. Le chômage de longue durée fait son apparition et les emplois précaires se développent, touchant surtout les travailleurs peu qualifiés.
A partir de 1974, avec la crise, les flux d'immigration sont réduits volontairement par l'Etat.
Certains secteurs connaissent un dynamisme important (industries pharmaceutiques, loisirs, transports...) mais cela ne compense pas la disparition de très nombreux emplois dans l'agriculture et l'industrie. Certains secteurs industriels connaissent de grandes difficultés (bâtiment, sidérurgie).
[...] L'industrie est fragile. On assiste après les Trente Glorieuses à une désindustrialisation dans les régions du Nord et de l'Est (fermeture des mines, des usines sidérurgiques et textiles). La croissance industrielle est désormais tirée vers le haut par les PME et quelques secteurs de pointe (aéronautique par ex.). Dans certains domaines, la France est largement devancée par les Etats-Unis et le Japon (ex : informatique).
L'agriculture perd son poids dans l'économie. Elle se modernise par la mécanisation et l'utilisation croissante d'engrais et de pesticides et perd 5 millions d'actifs entre 1946 et 1970. Le secteur tertiaire connaît un fort développement : il devient le principal créateur d'emplois avec la crise. Depuis la fin du XXe s., l'économie numérique renforce cette tendance.
[...] Le nombre des actifs augmente constamment : 19 millions en 1960, 27,6 en 2005. Avec la démocratisation de l'enseignement secondaire (lycées) puis supérieur, la main-d'oeuvre est mieux formée.
Le développement du salariat s'accompagne d'une baisse du nombre de travailleurs indépendants. Les salariés représentent 65% de la population active en 1954, 89% en 2005.
L'emploi féminin se développe, principalement en lien avec la tertiarisation de l'économie (services : commerce, santé, enseignement, tourisme...). Les femmes perçoivent en moyenne des salaires inférieurs à ceux des hommes et accèdent plus difficilement qu'eux aux postes à responsabilités (...)
[...] Des politiques de relance, inspirées du keynésianisme, sont conduites par J. Chirac (74-76) et P. Mauroy (81-83). Dans le contexte de montée du chômage et de vieillissement de la population, les dépenses de l'Etat- providence augmentent fortement. Cela explique la nécessité de mettre en place des politiques de rigueur. L'Etat-providence est en débat : certains, les néo-libéraux, veulent son démantèlement, d'autres veulent son maintien intégral pour amortir les effets de la crise. C. Les mutations de l'économie française et du travail 1. [...]
[...] Quelles mutations affectent l'économie ? Comment les Français vivent-ils la transformation de leur mode de vie ? I. L'ECONOMIE FRANCAISE DEPUIS 1945 A. Les Trente Glorieuses 1. Une croissance économique exceptionnelle De 1946 au milieu des années 1970, la production des richesses augmente de manière régulière, en moyenne de par an en France. Le pays connaît une situation de plein-emploi. La croissance concerne l'industrie (la production industrielle augmente de par an en moyenne entre 1959 et 1974), mais touche aussi l'agriculture. [...]
[...] Ex : l'industrie textile qui délocalise ses usines en Tunisie et en Chine L'évolution des secteurs d'activités L'industrie est fragile. On assiste après les Trente Glorieuses à une désindustrialisation dans les régions du Nord et de l'Est (fermeture des mines, des usines sidérurgiques et textiles). La croissance industrielle est désormais tirée vers le haut par les PME et quelques secteurs de pointe (aéronautique par ex.). Dans certains domaines, la France est largement devancée par les Etats-Unis et le Japon (ex : informatique). L'agriculture perd son poids dans l'économie. [...]
[...] Des dispositifs d'aide aux personnes en difficultés sont mises en place (RMI en 1988) et des associations les soutiennent (ex : les Restos du coeur créés en 1985). La société de consommation est critiquée par les jeunes dans les années 1960 (mai 68). Elle est aujourd'hui elle est accusée de nuire à l'environnement. C. Une mutation des croyances et des valeurs 1. Les religions dans la société Au sortir de la guerre, la religion chrétienne est encore très présente dans la vie des Français. Par exemple, en enfants sur 10 sont baptisés. [...]
[...] Keynésianisme : théorie économique élaborée par John Maynard Keynes, selon laquelle l'Etat doit stimuler la croissance en favorisant la consommation. Fordisme : organisation du travail industriel qui associe le travail à la chaîne à une politique de hauts salaires. Toyotisme : organisation du travail qui associe un renouvellement soutenu des produits, la recherche de la qualité et la réduction des stocks. Sources : - S. Berstein, P. Milza : Histoire de la France au XXe siècle, tomes 2 et 3. [...]
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