D'un côté l'État français (régime de Vichy) fondé le 10 juillet 1940 par le maréchal Pétain à l'occasion d'une sorte de coup d'État qui essaie de se donner l'apparence de la légalité (les pleins pouvoirs ont été votés par les députés et sénateurs réunis en Congrès mais sous la pression des évènements et d'un chantage exercé par Laval ; en outre, la disposition constitutionnelle stipulant que « la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision » n'a pas été respectée). C'est ce régime qui représente officiellement la France notamment aux yeux des Alliés. De l'autre, la « France libre », mouvement construit progressivement par De Gaulle dans les milieux de la résistance intérieure et extérieure et qui conteste la légitimité du régime de Vichy. Pour De Gaulle, l'État français n'est pas légitime parce qu'il a choisi la collaboration avec l'Allemagne, parce qu'il est totalement inféodé à ce pays et parce qu'il ne protège pas la nation française et son territoire : « il ne peut y avoir de gouvernement français légitime qui ait cessé d'être indépendant » affirme-t-il. Cependant, c'est ce régime qui représente la France aux yeux des Américains qui le considèrent comme un allié de l'Allemagne et donc à traiter comme tel en cas de victoire des Alliés.
[...] La France de 1940 à 1944 LA FRANCE DE 1940 À Synthèse : Comment la question du pouvoir est-elle réglée en août 1944 ? La libération et la question du pouvoir. La résistance et l'affirmation de la France libre face au régime de Vichy. L'effondrement du régime de Vichy et la reconnaissance de De Gaulle comme chef légal de la France libérée. Le problème : les deux France et la question de la légitimité. D'un côté l'État français (régime de Vichy) fondé le 10 juillet 1940 par le maréchal Pétain à l'occasion d'une sorte de coup d'État qui essaie de se donner l'apparence de la légalité (les pleins pouvoirs ont été votés par les députés et sénateurs réunis en Congrès mais sous la pression des évènements et d'un chantage exercé par Laval ; en outre, la disposition constitutionnelle stipulant que la forme républicaine du gouvernement ne peut faire l'objet d'une révision n'a pas été respectée). [...]
[...] Acropole - Liddell Hart, Histoire de la Seconde Guerre mondiale. - Marc Ferro, Questions sur la Seconde Guerre mondiale, Complexe Synthèse Comment la question du pouvoir est-elle réglée en août 1944 ? [...]
[...] Il a quitté la France en tant que membre du gouvernement de Paul Reynaud ; il y revient en tant que représentant de cette République qui n'a jamais cessé d'exister selon lui ; c'est le sens de son passage au Ministère de la Guerre avant de se rendre à l'Hôtel de ville de Paris où les chefs du CNR et les Parisiens l'attendent. Mais déjà se dessine un débat sur la nature des institutions. Pour le CNR et les membres des partis politiques, la République doit être parlementaire pour être véritablement démocratique. [...]
[...] C'est le débat qui s'ouvre désormais et que les Français seront appelés à trancher lors de la première consultation au suffrage universel organisée depuis le début de la guerre et prévue le 21 octobre 1945. Ce sera également le premier scrutin au suffrage véritablement universel car les femmes ont obtenu pour la première fois en France le droit de voter. Synthèse Comment la question du pouvoir est-elle réglée en août 1944 ? 4 Bibliographie : - John Keegan, La Seconde Guerre mondiale, Perrin. - Henri Michel, Histoire de la Seconde Guerre mondiale, Paris, P.U.F. - Pierre Vallaud, La Seconde Guerre mondiale, Paris, Éd. [...]
[...] 2 administrer l'Afrique du Nord française après le débarquement anglo-américain de novembre 1942. Tout le problème consiste donc pour De Gaulle à donner une légitimité à luimême et au mouvement qu'il dirige, la France libre, et à les faire reconnaître par les Français et les Alliés. C'est ce à quoi il s'emploie dès 1940 : en obtenant le ralliement de l'AEF et du Tchad à la France libre ; puis en chargeant Jean Moulin d'unifier les mouvements de la résistance intérieure en 1942 et de les amener à le reconnaître pour chef ; en créant en mai 1943 le CNR dans lequel entrent d'anciens parlementaires, des représentants des anciens partis et syndicats dissous de la IIIème République, puis le CFLN et l'assemblée consultative d'Alger. [...]
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