Au lendemain de Munich, la population française est partagée entre « un lâche soulagement et la honte » (L. Blum). La guerre est en effet écartée même si le danger allemand est toujours présent et deux tendances - bellicistes et pacifistes - ne vont pas tarder à s'ajouter à un pays déjà divisé par la crise des années 1930 qui a profondément et durablement affaibli la France.
Le pays commence pourtant à sortir de la crise et, sous le ministère Daladier qui apporte un renouveau certain, amorce son redressement. Les Français, empreints du souvenir de la Grande Guerre, restent profondément pacifistes mais devant l'évidence d'une guerre qui se prépare acceptent résignés l'arrivée du conflit et déclarent la guerre à l'Allemagne nazie en septembre 1939.
Si en 1939 la France est un pays divisé et affaibli, elle recherche une paix qui semble compromise et se lance dans une guerre qu'elle n'a peut être pas les moyens de mener (...)
[...] Cependant, si les solutions apportées semblent en mesure de redresser le pays, elles sont tardives et ne permettront pas d'éviter l' Etrange Défaite (M. Bloch). Les cicatrices des années 1930 sont en effet longues à guérir et le pays a conscience de ses faiblesses. C'est ce qui explique le pacifisme d'une nation encore traumatisée par le conflit précédent. A mesure que la guerre approche, le pays s'y résout mais n'y adhère pas, préférant une drôle de guerre qui laisse un sursis avant le combat. La débâcle de 1940 ne semble donc pas jouée dès 1939. [...]
[...] les idées du colonel de Gaulle, exposée dans Vers l'armée de métier qui visent à une modernisation de l'armée, se heurtent à l'hostilité de l'état major et des responsables de la politique militaire, malgré la campagne de persuasion qu'il entreprend auprès de journalistes et hommes politiques avec le colonel Mayer) Alors que les alliés sont plus nombreux (110 divisions et 2,8 millions d'hommes contre 103 divisions et 2,6 millions d'hommes), ils sont moins bien organisés : les chars sont disséminés et voués au soutien des fantassins alors que les Panzerdivisionen sont autonomes et mobiles, la Luftwaffe dispose de plus d'appareils que l'aviation alliée ce qui est illustré par son comportement pendant la guerre La modeste offensive dans la Sarre témoigne que la France s'engage à reculons dans la guerre et laisse l'avantage stratégique à l'Allemagne. L'Etat major attend l'assaut allemand, confiant dans la ligne Maginot. La Drôle de guerre si elle permet un délai pour poursuivre le réarmement, mine le moral des troupes et de l'arrière. Conclusion La France en 1939 est un pays divisé et affaibli par la crise des années 1930. [...]
[...] Un certain nombre de catégories sont exclus : puissant courant antisémite, courant anticommuniste Certains courants politiques se reconnaissent dans des modèles étrangers : une partie de la droite dit préférer Hitler à Blum le PCF suit les directives de Moscou Mais le pays connaît un redressement politique avec la dictature Daladier Les décrets loi et sa popularité lui permettent de relancer le pays. Fermeté face à l'Allemagne en 1939, dissolution du PCF après le pacte germano soviétique d'août 1939 Daladier satisfait bon nombre de Français, ce qui lui permet de diriger un des ministères les plus longs de la troisième république. II) La France est à la recherche d'une paix impossible 1. [...]
[...] La France n'a pas de revanche à prendre ni de territoires à récupérer comme en 1914. Sentiment de fragilité du pays issus de la crise des années 1930 (crise économique mais aussi sociale, intellectuelle et culturelle) 2. Sa politique extérieure est tournée vers cet objectif Non intervention dans la guerre d'Espagne. La signature des accords de Munich de 1938, a apporté un soulagement quasi unanime (un lâche soulagement dira L. Blum) La déclaration de guerre apparaît même comme l'ultime moyen pour sauvegarder la paix (on veut croire que l'Allemagne se rétractera) 3. [...]
[...] du 4 Mai 1939, où M. Déat déclare que les paysans français n'ont aucune envie de mourir pour des Poldèves est assez largement désavoué par l'opinion publique (hormis par l'ultra droite et les derniers pacifistes) Le 2 septembre, seuls Bergery à la Chambre et Laval au Sénat tentèrent de s'opposer à la guerre et le tract Paix immédiate rédigé par l'anarchiste Louis Lecoin et signé par une trentaine d'intellectuels (Giono, Alain, Marguerite), de syndicaliste et d'hommes politiques perd peu à peu ses signataires qui renient leur signature (dont Déat). [...]
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