Entre 1889 et 1914, la France est une grande puissance mondiale, ayant acquis une certaine stabilité politique. C'est alors une république laïque, dominée par le parti radical, et prospère, c'est la « Belle Epoque ».
I. La République radicale
La IIIème République débute après la chute de l'Empire et le fondement des lois constitutionnelles de 1875. Il y a alors un déplacement de la politique vers la gauche.
A. Les conditions de la vie politique
L'évolution sociale française est le résultat de lois concernant les libertés fondamentales sur des sujets tels que la presse, le droit de réunion. Les lois Jules FERRY sont à l'origine de profondes mutations de l'opinion et d'une formation et d'une éducation de cette dernière. Celle-ci s'accompagne d'une plus grande diffusion des journaux ce qui entraîne une vulgarisation de la presse en particulier lorsqu'elle est populaire.
[...] En 1876, la majorité change de camp et devient républicaine. Les républicains font leur campagne en organisant des banquets où les idées républicaines étaient évoquées et argumentées. Une crise a lieu en 05/1877. La Chambre des députés est alors républicaine tandis que le président est, lui, monarchiste. Lors d'un conflit, il prend la décision de dissoudre la chambre, mais lors des élections suivantes la majorité républicaine est réélue. De plus, en 1879, le sénat devient majoritairement républicain. Mac-Mahon démissionne alors et est remplacé par Jules Grévy. [...]
[...] En 10/1904, éclate le scandale des fiches. André, ministre de l'Armée et collaborateur de Combes, fait ficher les officiers au sujet de leurs convictions religieuses. Cela est à l'origine de la démission de Combes en 1905, puisque c'est une atteinte aux libertés d'opinion, en particulier religieuses. Son successeur, Rouvier, fait voter la fameuse loi de séparation de l'Église et de l'état le 9/12/1905 (441 voix pour et 233 contre) Quelle était la situation des églises en France avant 1905 ? [...]
[...] Les populationnistes remarquent l'existence de différents problèmes qui ne favorisent pas l'augmentation de la natalité : Il y a le problème de l'impôt mobilier qui se calcule en fonction de la superficie du logement, ce qui défavorise les familles nombreuses Existe également un élément de dissuasion aux familles nombreuses au travers de la loi sur l'héritage qui prévoit que, lors du décès du chef de famille, l'héritage est partagé entre tous ces enfants reconnus à parts égales. Cela est en effet un fait psychologique ayant freiné la natalité française en raison d'une peur du démantèlement et de l'éparpillement du patrimoine transmis. Face à ses problèmes divers, les populationnistes proposent la mise en place d'une législation qui favorise les familles nombreuses par un allégement fiscal. L'impôt sur le revenu n'existe pas encore alors. [...]
[...] Il s'agit alors essentiellement d'un mouvement urbain. La puissance du législatif sur l'ensemble du système est alors incontestable au détriment du président dont les pouvoirs diminuent de manière importante, ainsi que ceux du Sénat dont le rôle n'est plus que consultatif à présent. Les députés sont le rouage principal du régime politique français. Il y a également une évolution de l'opposition entre la gauche et la droite et la question religieuse est de moins en moins vive. La France reste malgré tout, une nation unie. [...]
[...] La République est alors pressentie comme étant un régime provisoire. Mac Mahon est chargé de gérer le pouvoir en attente de la Restauration. En 1873, se met en place la loi du septennat pour permettre de donner un délai de plus aux monarchistes et à leur volonté de Restauration. En 1875, les lois constitutionnelles sont votées, ce qui officialise le régime républicain français avec l'amendement Wallon qui subordonne la dissolution de la chambre des députés à l'approbation du Sénat. La France devient dès lors un véritable régime parlementaire. [...]
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