Durant le rude hiver 1870-1871, les parisiens en sont réduits à manger des rats. C'est la misère, même si la guerre franco-allemande s'est achevée le 2 septembre 1870 par le désastre de Sedan, où Napoléon III a été fait prisonnier. Le peuple de Paris en avait profité pour marcher sur le Palais-Bourbon deux jours plus tard pour proclamer la déchéance de Napoléon. Dès lors, la République est déclarée. Mais les Prussiens sont venus mettre le siège sur Paris : impossible d'y entrer, impossible d'en sortir. Bientôt, les vivres manquent et les Parisiens ont faim. On commence par manger les chevaux – ce qui était jusque-là moralement considéré comme un crime. Puis ensuite, les autres bêtes comestibles y passent : chats, chiens, rats. Jusqu'aux animaux du Jardin des Plantes – zèbre, kangourou, éléphant, renne. Paris, à bout de forces et de munitions, capitule. Le 28 janvier 1871, un armistice est signé avec les Prussiens et les Français élisent une Assemblée nationale qui va se réunir à Bordeaux.
Mais, contrairement aux attentes, l'Assemblée élue est majoritairement non républicaine. La raison en est simple : les hommes d'Etat favorables à la république se déclarent pour la poursuite de la guerre ; les candidats royalistes ont promis de signer la paix. Or, les Français sont las de la guerre. Adolphe Thiers est alors élu « chef du pouvoir exécutif » par l'Assemblée et négocie avec Bismarck le traité de paix qui comporte la cession à l'Allemagne de l'Alsace – sauf Belfort – et d'une partie de la Lorraine. De plus, la France doit à son vainqueur une somme colossale : 5 milliards
[...] Le 11 novembre 1918, les Allemands en déroute signent l'armistice. Le 28 juin 1919, à Versailles, dans la fameuse Galerie des Glaces, les délégués de vingt-six Etats sont venus signer le traité de paix. Georges Clemenceau, que les Français n'appellent plus que le Père la Victoire depuis l'armistice, est le Président de la Conférence. Lorsque le dernier il appose sa signature, l'Alsace et la Lorraine redeviennent françaises. Le monde est de nouveau en paix et, dans le parc de Louis XIV, des salves triomphales éclatent, les grandes eaux jaillissent. [...]
[...] Du coup, les Français passent plus de temps à leurs loisirs. Et la vraie nouveauté du siècle, c'est le sport ! En 1903, Henri Desgranges, directeur du journal L'Auto, organise le premier Tour de France. Les courses d'automobiles connaissent également un vif succès : en 1900, Charron atteint 60km/h sur Paris-Bordeaux. La course Paris-Madrid de 1903 est si meurtrière Marcel Renault, frère du constructeur Louis, y perd la vie que les gouvernements français et espagnol décident de l'arrêter. L'aviation, quant à elle, soulève les passions. [...]
[...] La France lui est redevable de l'école primaire, laïque et obligatoire. Mais le même Jules Ferry organise l'expansion dans le monde, il assure de nouveaux débouchés à l'industrie et au commerce tout en colonisant des terres où vivent des peuples dits primitifs Successivement, la Côte d'Ivoire, le Dahomey, le Sahara, la Mauritanie deviennent des colonies. Le gouverneur général de l'Afrique occidentale française réside à Dakar, nouvelle capitale de l'une des plus anciennes possessions de la France, le Sénégal. Dans les territoires colonisés, les institutions traditionnelles sont conservées mais les habitants d'origine les indigènes n'ont aucun droit politique. [...]
[...] Puis il est ramené dans sa prison. Le 21 janvier, on l'embarque à Saint-Martin-de-Ré sur un paquebot qui le dépose, plusieurs semaines plus tard, au large de la Guyane sur un rocher appelé l'île du Diable. Il y restera douze ans, le temps de devenir un mort vivant. Or, le document qu'Alfred Dreyfus était accusé d'avoir livré aux Allemands le bordereau avait été rédigé par un autre. Il était victime d'une erreur judiciaire et disait vrai en clamant son innocence. [...]
[...] La France de 1870 à 1918 Introduction Durant le rude hiver 1870-1871, les parisiens en sont réduits à manger des rats. C'est la misère, même si la guerre franco-allemande s'est achevée le 2 septembre 1870 par le désastre de Sedan, où Napoléon III a été fait prisonnier. Le peuple de Paris en avait profité pour marcher sur le Palais- Bourbon deux jours plus tard pour proclamer la déchéance de Napoléon. Dès lors, la République est déclarée. Mais les Prussiens sont venus mettre le siège sur Paris : impossible d'y entrer, impossible d'en sortir. [...]
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