A la fin de l'année 1851, la situation parait bloquée : il y a un conflit croissant entre Louis-Napoléon Bonaparte et la majorité de l'assemblée (du parti de l'ordre), qui a rejeté la révision constitutionnelle proposée par le Prince-Président en Juillet. Celle-ci avait pour but de rendre le président rééligible immédiatement à la fin de son mandat et nécessitait, comme toute révision constitutionnelle, le vote des trois quarts de l'Assemblée. Après cet échec, Louis Napoléon Bonaparte se trouve contraint d'utiliser la force s'il veut rester au pouvoir après 1852.
L'année 1852 commence politiquement le 2 décembre 1851, avec le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, signe de l'ambition Napoléonienne, et finira le 2 décembre 1852, avec la proclamation du Second Empire, qui met fin à la Deuxième République.
On peut se demander comment la France passe, en un an seulement, d'une République à un Empire, et s'interroger sur les caractéristiques et les changements apportés par le régime hybride de 1852, qui donne déjà à Louis-Napoléon Bonaparte toutes les qualités d'un empereur.
[...] Après cet échec, Louis Napoléon Bonaparte se trouve contraint d'utiliser la force s'il veut rester au pouvoir après 1852. L'année 1852 commence politiquement le 2 décembre 1851, avec le coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte, signe de l'ambition Napoléonienne, et finira le 2 décembre 1852, avec la proclamation du second Empire, qui met fin à la Deuxième République. On peut se demander comment la France passe, en un an seulement, d'une République à un Empire, ainsi que les caractéristiques et les changements apportés par le régime hybride de 1852, qui donne déjà à Louis-Napoléon Bonaparte toutes les qualités d'un empereur. [...]
[...] On voit aussi des avancées sociales en 1852, qui peuvent en partie s'expliquer par l'influence saint-simonienne de Louis Napoléon Bonaparte. Dans L'extinction du paupérisme en 1844, il propose une solution pragmatique : il faut rendre la classe ouvrière propriétaire afin d'attacher ses intérêts à ceux du sol, alléger la fiscalité pour les plus pauvres et attribuer un rôle distributif à celui-ci. Cependant, arrivé au pouvoir, sa position est moins extrême que ce qu'elle a été dans cet ouvrage, même si le budget annuel consacré aux questions sociales va atteindre 6 millions de Francs par an à partir de 1852. [...]
[...] Les jugements des commissions mixtes (Elles ont statué sur le sort de détenus politiques) sont des mesures administratives qui devaient empêcher toute activité politique des inculpés et préserver la société de leur influence jugée dangereuse et source de “désordre”. Il s'agit principalement de la “transportation en Algérie”, alors que la pénalité politique légale était la déportation (selon la loi de juin 1850). La France va donc connaître pendant toute cette période des changements politiques, mais aussi une relance bonapartiste considérable. En effet, pour Louis Napoléon Bonaparte, la grandeur nationale dépend de la croissance économique et du progrès social. [...]
[...] La liberté de la presse est largement entravée aussi, avec le décret sur la presse du 17 février 1852, qui met en place le système des avertissements, qui rétablit la censure des images. La censure des théâtres aussi est rétablie. L'enseignement est soumis à un contrôle strict : le ministre Fortoul remanie les programmes (la philosophie et l'histoire considérées comme des spécialités dangereuses), et le personnel est contraint à prêter serment de fidélité. Le droit de grève n'existe pas et les grévistes sont passibles de poursuites judiciaires. [...]
[...] L'empereur a une double légitimité, celle du pouvoir plébiscitaire et celle dynastique puisqu'il est l'héritier de Napoléon Ier. De plus, les journaux n'ont plus le droit de publier les débats et ont créé Le Moniteur Universel, tribune qui publie les extraits officiels des débats, choisis par le gouvernement. On voit aussi apparaitre dès décembre 1851 des nombreuses références à l'Empire. Tout d'abord dans le choix de la date du coup d'État, qui fait référence au couronnement de Napoléon et à la victoire d'Austerlitz sous le premier Empire. [...]
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