Louis XVIII (1755 – 1824) comprit que la France ne pouvait revenir à l'Ancien Régime. La Charte de 1814 établissait une monarchie constitutionnelle et parlementaire, une Chambre des pairs nommée par le roi et une Chambre des députés élus. Le régime était représentatif mais non démocratique, le droit de vote, censitaire, n'étant exercé que par moins de cent mille grands propriétaires, commerçants et industriels.
La seconde restauration, en 1815, déclencha une vague de vengeance contre les bonapartistes et les républicains. Beaucoup furent tués et des centaines blessés ou condamnés pour leur participation au retour de Napoléon. Les premières élections législatives d'août 1815 portèrent au pouvoir une chambre ultraroyaliste et réactionnaire (Chambre introuvable). Moins d'un an après, Louis XVIII dut la dissoudre sous la pression des alliés qui craignaient qu'elle ne tente de revenir sur les acquis de la Révolution et ne déclenche de nouveaux soulèvements. Au cours des nouvelles élections (octobre 1816), les votants choisirent une majorité de royalistes modérés (duc de Richelieu). La France connut un net redressement financier. L'occupation étrangère cessa en 1818, et la France fut de nouveau acceptée dans le concert des grandes puissances. Mais l'assassinat de l'héritier du trône, le duc de Berry, en février 1820, provoqua la chute des modérés (Decazes) et le retour des ultras au pouvoir (Villèle). À la mort de Louis XVIII en 1824, Charles X, qui s'était signalé à maintes reprises pour ses positions ultraconservatrices, monta sur le trône.
Dès lors, le régime prit un tour nettement autoritaire et réactionnaire. Le cléricalisme se renforça, étendant son contrôle sur l'Université, sur les fonctionnaires et sur l'armée. Cette évolution suscita une opposition de plus en plus vive des libéraux qui considéraient que les libertés étaient en danger. Parallèlement, l'industrie et le commerce prospérèrent.
[...] Malgré l'héroïsme des troupes françaises, le gouvernement dut capituler le 28 janvier 1871. Bismarck accorda un armistice de trois semaines pour permettre l'élection d'une Assemblée nationale ayant autorité pour conclure la paix. Assemblée, qui comportait une majorité de monarchistes, se réunit à Bordeaux et approuva le 1er mars un accord qui cédait à l'Allemagne l'Alsace et un tiers de la Lorraine, prévoyait le versement d'une indemnité de cinq milliards de francs et une occupation militaire jusqu'au paiement de l'indemnité. La Commune Assemblée nationale, qui devait s'installer à Versailles le 20 mars, venait juste de mettre un terme à la guerre avec l'Allemagne lorsqu'elle du faire face à une guerre civile. [...]
[...] En 1894 la France et la Russie conclurent une alliance défensive d'assistance mutuelle dirigée contre l'Allemagne et l'Empire austro-hongrois. Dix ans plus tard, une crainte commune de l'Allemagne poussa la France et la Grande-Bretagne à régler leurs différends coloniaux, à conclure l'Entente cordiale (1904) et à commencer des consultations sur des opérations navales et militaires conjointes en Europe. En 1907, la Grande- Bretagne et la Russie se réconcilièrent et se joignirent à la France pour former la Triple-Entente, face à la Triple-Alliance constituée par l'Allemagne, l'Autriche-Hongrie et l'Italie. [...]
[...] Depuis la crise bosniaque de 1908-1909, l'Europe entière glissait dans la course aux armements. En France, la voix de Jaurès s'élevait pour alerter l'opinion, tandis qu'était adoptée en 1913 la loi sur le service militaire de trois ans. Le président de la République, le lorrain Poincaré, élu en 1913, hanté par l'idée de la revanche, menait habilement une politique de fermeté face à la menace allemande. L'assassinat de l'héritier du trône austro-hongrois par des nationalistes serbes en juillet 1914 précipita la crise. [...]
[...] La croissance de la production industrielle s'accéléra rapidement après 1840, faisant passer la France en quelques dizaines d'années d'un état agricole à un état industriel. La loi sur les chemins de fer de 1842 organisa la construction d'un réseau ferroviaire national qui accéléra l'industrialisation et donna aux individus une mobilité sans précédent. Les industries textiles firent un bond en avant et l'extraction de la houille passa de 2 millions de tonnes en 1815 à 7 millions en 1848. De 1847 à 1853, la population décrut pour la première fois depuis le début du siècle (ralentissement de la natalité), tandis que l'exode rural se développait. [...]
[...] Un an plus tard, il restaura l'Empire et prit le nom de Napoléon III par un sénatus- consulte. Le régime de Napoléon III Soutenu par la bourgeoisie et le clergé, le Second Empire instaura un régime autoritaire, faisant notamment des préfets des instruments d'information et de contrôle dans chaque département. Pour faire oublier les restrictions apportées aux libertés, l'Empire voulut apporter à la France la prospérité économique et la gloire militaire. Il créa ainsi un climat favorable au développement économique. [...]
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