« J'ai cru longtemps que la République n'était qu'une forme politique. La République est une idée, la République est un principe, la République est l'incarnation même du progrès », écrivait Victor Hugo en 1851.
Le terme « république » vient du latin « res publica » qui signifie la « chose publique ». Le pouvoir et la puissance ne sont pas concentrés dans les mains d'une seule et même personne mais émanent du peuple, de la nation tout entière. La charge de chef d'Etat est donc périodique et nullement héréditaire. Tels sont les principes de base de la République, des principes qui ont été réfléchis, légèrement expérimentés, et grandement ébranlés en France durant le XIXe siècle.
En effet, ces deux seuls prédécesseurs présentent un bilan des plus négatifs. La Première République, que l'on considère généralement du 21 septembre 1792 au 18 mai 1804, a laissé trois souvenirs peu glorieux. La Terreur, tout d'abord, avec Robespierre et son Comité de salut public a marqué la population. La guillotine tournait à plein régime et les victimes furent nombreuses. Le Directoire, ensuite, dont on retient la forte propension à la corruption et l'impuissance. Le Consulat, enfin, où le principe premier de la République n'était pas appliqué de par la concentration unilatérale des pouvoirs par Napoléon Bonaparte. Des souvenirs qui ressurgissent au moment de mettre en place la Seconde République : beaucoup de Français se sont trouvés hostiles à son établissement. Lamartine s'y attèle tout de même le 24 février 1848, mais cela ne sera que pour une courte durée. Elle ne dure que trois ans, accable la population d'une nouvelle répression d'envergure en juin 1848 et prend fin par le coup d'Etat de Louis Napoléon Bonaparte le 2 décembre 1851. Les expériences n'ont guère été concluantes mais la défaite de Sedan va offrir une troisième chance à la République.
[...] On compte des centaines de milliers de prisonniers de guerre. Une quarantaine de départements est contrôlée par l'ennemi prussien, une occupation qui blesse littéralement les Français dans leur orgueil. L'Alsace et la Lorraine sont annexées, contraignant bon nombre de personnes à l'exil, notamment en Algérie. Les relations diplomatiques avec le reste de l'Europe sont également rompues. Et c'est dans ce climat de tension que les premières élections législatives vont se dérouler. Les Français dans leur ensemble ne réclament qu'une chose : la paix et le retrait des troupes allemandes. [...]
[...] Les paysans sont mécontents, et il en va de même pour les ouvriers, fatigués par des conditions de travail médiocres et un avenir toujours plus incertain. Leur mouvement se radicalise, il se concentre en parti politique, le parti ouvrier français en 1883, en syndicat, la Confédération Générale des Travailleurs (CGT) en 1895. Le socialisme devient une force politique. Les revendications de ces différentes couches sociales perturbent l'équilibre républicain. Mais parallèlement à cette morosité économique et sociale ambiante à 1899 se caractérise bien par une succession d'innovations déterminantes pour l'avenir. [...]
[...] Les Français et la République (1871 1914) J'ai cru longtemps que la République n'était qu'une forme politique. La République est une idée, la république est un principe, la République est l'incarnation même du progrès écrivait Victor Hugo en 1851. Le terme république vient du latin res publica qui signifie la chose publique Le pouvoir et la puissance ne sont pas concentrés dans les mains d'une seule et même personne mais émanent du peuple, de la nation tout entière. La charge de chef d'Etat est donc périodique et nullement héréditaire. [...]
[...] Les idéaux républicains, tels que l'unité nationale et le patriotisme s'enracinent dans toute la société, les campagnes voient la construction de nombreux établissements scolaires. Les Français sont sollicités dès leur plus jeune âge et écartés de l'influence de l'Eglise. Le tour de France de deux enfants écrit en 1877 devient le manuel de base du petit républicain, il s'écoule massivement. Charles Péguy ira même jusqu'à qualifier l'instituteur de hussard noir de la République L'alphabétisation croissante de la population permet le développement de la presse et de la littérature républicaine ainsi que leurs ouvertures à tous. [...]
[...] Certains Français se trouvent donc récalcitrants face à la République. Cela ne s'arrangera pas avec les nombreuses affaires politiques qui vont émailler 1881 à 1899. Tout débute avec la crise parlementaire en 1884. La politique mise en place ne satisfait pas tout le monde au sein de la branche républicaine. Une véritable scission se forme entre les républicains dits opportunistes et les républicains radicaux. Ces batailles internes au pouvoir vont exaspérer une partie de la population, créant un fort antiparlementarisme. [...]
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