Après la « drôle de guerre » et la débâcle de mai et juin 1940, la France se retrouve, avec une déconcertante facilité, prise par les Allemands, qui marchent sur Paris dès le 14 juin. Le gouvernement est en exil vers Tours, puis Bordeaux, et les Français mènent un impressionnant exode dans la panique la plus totale. Ils sont plus de 11 millions sur les routes pour fuir l'armée allemande. En plus de cette guerre éclair contre laquelle l'armée française, considérée comme l'une des premières du monde, ne peut rien faire, le pays est traversé par une crise politique. Le gouvernement connaît des remaniements inefficaces. Une division concernant la politique à adopter face à la situation critique de la France naît entre les partisans de la poursuite de la guerre après un repli en Afrique du Nord, et les partisans de l'armistice. C'est finalement le second camp qui l'emporte.
En effet, au lendemain de sa nomination à la présidence du Conseil par le président de la République Albert Lebrun le 16 juin, et suite aux politiques inefficaces d'Edouard Daladier et Paul Reynaud, qui s'est vu contraint de démissionner, le maréchal Philippe Pétain entreprend rapidement les négociations d'armistice avec l'Allemagne, qui est signé le 22 juin à Rethondes. Les conditions de cet armistice sont draconiennes : Partition de la France, coupée en deux suivant un axe appelé « ligne de démarcation », occupation par l'Allemagne de la zone au nord de cette ligne, soit les 3/5èmes du territoire, ainsi que de l'ensemble de la côte atlantique, annexion de l'Alsace-Moselle au Reich et rattachement du Nord et du Pas de Calais à l'administration allemande de Bruxelles. Le maréchal Pétain, par la suite, obtient par vote de l'assemblée les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940, à une large majorité (569 pour et 80 contre).
Ainsi, on peut s'interroger sur les réactions et les attitudes qu'adoptent les Français face à ces bouleversements imposés par le régime de Vichy de l'arrivée de Pétain au pouvoir jusqu'à l'instauration du gouvernement provisoire de De Gaulle ? Premièrement, l'acceptation du nouveau régime semble être quasi-unanime. Mais par la suite, ce soutien est remis sérieusement en question.
[...] La vie sous le régime de Vichy n'a rien à voir avec celle d'avant guerre. Même si les combats sont stoppés, les Français sont soumis à bon nombre de restrictions, et vivent dans une pénurie touchant de nombreux secteurs. Le principal problème est celui de la faim. L'alimentation reste pour la très grande majorité des Français la préoccupation première. En effet, dès l'été 1940, on instaure le rationnement. Les ménagères sont contraintes de faire d'interminables queues devant les magasins pour présenter leur ticket de rationnement et avoir les menus produits alimentaires qui permettent tout juste la survie de la famille. [...]
[...] Installé depuis le 1er juillet à Vichy, commune du département de l'Allier en Auvergne, Pétain œuvre alors pour la mise en place d'un nouvel Etat, d'un nouvel ordre, sous la bannière d'une Révolution Nationale. Les Français s'y retrouvent confrontés de 1940 à 1944, leur vie et leur mode de vie radicalement changés. Ainsi, on peut s'interroger sur les réactions et les attitudes qu'adoptent les Français face à ces bouleversements imposés par le régime de Vichy de l'arrivée de Pétain au pouvoir jusqu'à l'instauration du gouvernement provisoire de De Gaulle ? Premièrement, l'acceptation du nouveau régime semble être quasi-unanime. Mais par la suite, ce soutien est remis sérieusement en question. [...]
[...] Laval est renvoyé en décembre 1940, sa politique étant jugée comme trop personnelle, et sera remplacé par Flandrin pendant 8 semaines, suivi de l'amiral Darlan, qui continuera cette collaboration jusqu'au retour de Laval imposé par l'Allemagne en 1942. Ce dernier accepte alors une collaboration à outrance, sans faille, pour la victoire du Reich sur l'Europe. Cette politique, qui s'organise dans plusieurs domaines et sous plusieurs formes, tend nettement à éloigner encore plus les Français de Vichy. Tout d'abord, la coopération économique du régime avec l'Allemagne n'est pas sans incidence pour les populations françaises. Les lourdes indemnités imposées par les occupants ne cessent d'augmenter. [...]
[...] Les Français et le régime de Vichy (1940-1944 ) Après la drôle de guerre et la débâcle de mai et juin 1940, la France se retrouve, avec une déconcertante facilité, prise par les Allemands, qui marchent sur Paris dès le 14 juin. Le gouvernement est en exil vers Tours, puis Bordeaux, et les Français mènent un impressionnant exode dans la panique la plus totale. Ils sont plus de 11 millions sur les routes pour fuir l'armée allemande. En plus de cette guerre éclair contre laquelle l'armée française, considérée comme l'une des premières du monde, ne peut rien faire, le pays est traversé par une crise politique. [...]
[...] Même certains socialistes approuvent la politique de Vichy, qui se montre hostile au capitalisme sauvage. Mais bien d'autres corps, de milieu social différent, trouvent également leur compte dans la Révolution nationale. C'est le cas des patrons, pour lesquels le corporatisme ainsi que la suppression du droit de grève et du syndicalisme datant de 1941 est nettement profitable, ainsi que des agriculteurs, qui profitent de la pénurie. Bien que minoritaires dans le peuple, quelques opposants ne sont pas favorables à la mise en place de ce régime. [...]
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