dissertation, France, patrie, 1919 1945
La France, vieille nation, a développe une certaine idée de la patrie qui renvoie aux Lumières et à la y Révolution. Celle-ci se définît comme une communauté politique fondée sur un "vouloir vivre ensemble" (E. Renan) sur un territoire délimitée par des frontières reconnues, et gouvernée par un Etat. Le patriotisme, c'est l'attachement à la terre des pères, la volonté de la défendre, qui constitue l'idéologie fédératrice de la patrie de la liberté, de l'Égalité, et de la fraternité. C'est pourquoi la notion de patrie est en France une valeur centrale dans l'enseignement primaire de la IIIème République. La guerre de 1914-1918 permet à la France d'affermir le consensus patriotique autour de valeurs de droite modérée. Pourtant. en 1939, on peut dire que le patriotisme s'est dissous dans la " guerre civile froide " qui déchire les Français.
Est-ce la place spécifique de la patrie qui explique que la crise Èconomique se mue en crise du consensus patriotique ? Après un apogée du patriotisme ouvert, la crise des années trente provoque une remise en cause des valeurs républicaines et un Èclatement de l'idée de patrie à la veille de la guerre.
[...] L'Exposition coloniale de 1931 est à la gloire de la patrie française. Les années 30 : une crise profonde des valeurs patriotiques La crise économique se mue en crise du consensus républicain - Dans les années trente, se produit une inversion de la référence à la patrie. Le patriotisme " ouvert " est concurrencé par une forme de référence à la nation héritée de l'Affaire Dreyfus qui prétend se réapproprier une patrie jugée " décadente " Ce nationalisme se démarque de la gauche, cristallise le mécontentement antirépublicain, il est cimente par la xénophobie et l'antisémitisme, sa conception de la patrie est opposée au patriotisme ouvert. [...]
[...] Blum opte pour la non-intervention. Mais les communistes hurlent à la capitulation devant le fascisme, tandis que toute une mouvance pacifiste, pour qui la guerre d'Espagne est impensable, ardue de la solidarité prolétarienne avec les ouvriers espagnols. Toutefois, Léon Blum n'est en aucune manière un " pacifiste bêlant " (expression destinée ‡ Briand): il a bien conscience du danger, et il est partisan de la fermeté vis-à-vis de Hitler en 1938, même s'il finit par voter les accords de Munich. [...]
[...] Le choix de Pétain est celui du vainqueur de Verdun. C'est un rappel patriotique ; mais, venu pour sauver la France d'une décadence intérieure assurée, il serre la main de l'ennemi suprême à Montoire. - Il s'agit d'un régime provisoire, d'armistice, en réalité fonde sur un projet cohérent de "Révolution nationale" dont l'inspiration provient à la fois d'une droite maurrassienne (Action française) traditionnelle et monarchiste, ainsi que d'une droite extrême modernisatrice de l'Etat et proche du fascisme (corporatisme, régime policier, collaboration économique). [...]
[...] LES FRANÇAIS ET LEUR PATRIE (1919-1945) Analyse du sujet : Introduction : La France, vieille nation, a développe une certaine idée de la patrie qui renvoie aux Lumières et à la y Révolution. Celle-ci se définît comme une communauté politique fondée sur un "vouloir vivre ensemble" (E. Renan) sur un territoire délimitée par des frontières reconnues, et gouvernée par un Etat. Le patriotisme, c'est l'attachement à la terre des pères, la volonté de la défendre, qui constitue l'idéologie fédératrice de la patrie de la liberté, de l'Égalité, et de la fraternité. [...]
[...] La guerre enracine peut-être artificiellement ce consensus national, mais les divisions présentes au moment de l'Affaire Dreyfus ressurgissent dramatiquement dans les années trente, faisant sombrer la patrie dans la collaboration de guerre et réactivant le patriotisme à travers la résistance d'une minorité. [...]
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