franc-maçonnerie, politique, monarchie, premier empire, carbonarisme, second empire, francs-maçons, gouvernement, communards, gouvernements maçonniques
Il est très difficile de définir la franc-maçonnerie. Les obédiences maçonniques donnent chacune des définitions différentes. Ainsi nous avons choisi la définition faite lors du convent de 1866 : « La Franc-maçonnerie, Institution essentiellement philanthropique, philosophique et progressive, a pour objet la recherche de la Vérité, l'étude de la Morale universelle, des sciences et des arts, et l'exercice de la bienfaisance. Elle a pour principes l'existence de Dieu, l'immortalité de l'âme et la solidarité humaine. Elle regarde la liberté de conscience comme un droit propre à chaque homme, et n'exclut personne pour ses croyances. Elle a pour devise : Liberté, Egalité, Fraternité ».
[...] Mais ce dernier est contre la franc-maçonnerie. En 1827, une brochure antimaçonnique paraît. On y parle d'une révélation au roi d'un affreux complot tramé dans les repaires de la franc-maçonnerie contre la religion et le trône La fissure entre le Grand Orient et les loges républicaines Louis-Philippe, futur roi, a des sympathies pour la franc-maçonnerie. Cependant, dans les loges, les frères sont de plus en plus nombreux à s'engager dans la lutte républicaine. Ainsi lors des Trois Glorieuses qui chassèrent Charles X du trône, beaucoup de francs-maçons ont joué un rôle comme La Fayette, David d'Angers, Charles Teste. [...]
[...] Beaucoup de francs-maçons perdront la vie lors du coup d'État. Le 10 décembre, alors que Louis-Napoléon a pris le pouvoir, les loges républicaines sont dissoutes et le Grand Orient décide de suspendre les réunions jusqu'à la fin de l'année. La franc-maçonnerie est menacée non seulement par le pouvoir politique, mais aussi par le pouvoir religieux qui a retrouvé toute sa vigueur. Le 9 janvier 1852, le prince Murat est imposé par le gouvernement en tant que grand maître du Grand Orient de France. [...]
[...] Il est assisté notamment par le prince Louis Bonaparte. La franc- maçonnerie devient une institution officielle et politique que Napoléon 1er a su tirer à son avantage. Le ministre de la police Joseph Fouché, bien que franc-maçon, introduira des taupes dans les loges afin d'orienter l'opinion. Napoléon le confirmera en déclarant lors du Conseil d'État : Telle qu'elle est, elle dépend de moi, et moi je ne veux pas dépendre d'elle Cependant, beaucoup de frères restent hostiles à l'Empire notamment le marquis de La Fayette. [...]
[...] De ce fait, la franc-maçonnerie glisse de plus en plus vers les idées républicaines. Les républicains se retrouvent en effet dans les loges maçonniques : seul lieu où ils peuvent réellement échanger leurs idées. De même, lors des funérailles du général Lamarque en juin 1832 ont reprocha aux membres de certaines loges d'avoir suivi le cortège funéraire avec une bannière maçonnique en tête. Du fait du nombre croissant de républicains dans les loges maçonniques, le gouvernement promulgue la loi sur la liberté d'association. [...]
[...] Le 28 mai la Commune est vaincue et la franc-maçonnerie a perdu beaucoup de ses membres et son statut est compromis. Gaston Crémieux sera notamment condamné et fusillé. Ainsi le gouvernement Dufaure fera surveiller les loges et fera même une liste de ses membres considérés comme dangereux. Les francs-maçons du gouvernement sont remplacés. Le Grand Orient interdit, encore une fois, à ses loges toutes actions politiques. Mais les francs- maçons veulent continuer la lutte notamment contre l'église et le gouvernement qui empêche l'enterrement civil de leurs membres. [...]
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