Affrontement politique, France, XIXe siècle, temps des apprentissages, constitution, charte, suffrage universel, démocratie, république pacifiée, Révolution française, Bonaparte, Restauration, monarchie de Juillet
Le XIXe siècle est le temps de la mise en place de formes multiples de l'affrontement politique, dont beaucoup sont héritées d'un événement fondateur : la Révolution française. Mais, en opposition à celle-ci, les régimes qui se succèdent refusent la logique mortelle de l'affrontement (Terreur), pour lui substituer d'autres formes, moins violentes. Toutefois, on peut poser l'hypothèse suivante : entre 1815 et 1914, on assiste à un lent recul des formes violentes d'affrontement au profit de formes pacifiées et normalisées, dont le parlementarisme est la forme la plus visible et la mieux partagée.
[...] L'année terrible : de l'été 1870 à l'été 1871, un observatoire idéal pour étudier toutes les formes prises par l'affrontement politique (révolution du 4 septembre 1870, tentatives d'insurrection lors du siège de Paris, guerre de mots – presse, affiches élections du 8 février, combat parlementaire virulent), avec au final la Commune comme archétype de la guerre civile. Mais celle-ci est aussi une guerre sociale et une guerre entre deux conceptions politiques rivales poussées à leur extrême : une vision conservatrice d'un côté, progressiste de l'autre ; l'effacement provisoire de la conciliation, le temps des extrêmes. [...]
[...] Resserrement de l'affrontement autour de formes normalisées et au sein d'un régime, la République, qui n'est plus contesté. Toutefois persistent des idéologies en appelant au renversement violent du système, et qui ressurgiront par exemple dans les années 1930, à l'extrême gauche comme à l'extrême droite. Mais aussi plus récemment : la tentation révolutionnaire n'a jamais complètement disparu en France et les formes de l'affrontement demeurent très ouvertes et diverses. [...]
[...] Rois se veulent garants de la réconciliation cf. Louis XVIII ou Louis-Philippe. Le système a ses limites : suffrage censitaire, censure de la presse. Mais vrais débats à la Chambre, parfois violents, car la Révolution française s'invite en permanence (cf. loi d'amnistie ; loi du « milliard des émigrés » ; expulsion du député Manuel) ; et presse encore plus virulente parfois, muselée à l'occasion ; Absence de démocratie = retour à des formes souterraines, illégales, violentes de l'affrontement politique ; le temps des sociétés secrètes (cf. [...]
[...] Quelles sont les formes prises par l'affrontement politique et comment évoluent-elles dans la France du XIXe siècle ? Histoire contemporaine - Le siècle des guerres civiles ? La France de 1815 à 1914 Le XIXe siècle est le temps de la mise en place de formes multiples de l'affrontement politique, dont beaucoup sont héritées d'un événement fondateur : la Révolution française. Mais, en opposition à celle-ci, les régimes qui se succèdent refusent la logique mortelle de l'affrontement (Terreur), pour lui substituer d'autres formes, moins violentes. [...]
[...] Blanc, Proudhon) ; mais apparition aussi de courants appelant à la fin des affrontements sociopolitiques et à une gestion pacifiée de la Cité cf. le saint-simonisme, le fouriérisme ; ou encore Pierre Leroux ; période où l'on partage un sentiment de fragilité de la concorde nationale comme de la concorde sociale ; crainte d'un retour à la guerre civile. II. Le suffrage universel, un garant de la démocratie ? (1848-1871) La période est en effet dominée par une croyance forte : l'instauration du suffrage universel masculin par la Seconde République comme garant de la démocratie, entendue alors comme un système de gestion pacifiée de la discorde ; cf. [...]
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