Après la défaite française de juin 1940, le régime de Vichy prend les premières mesures antisémites en promulguant dès octobre 1940 un premier statut des juifs mais ces mesures se font sans pression allemande. A partir de là les Juifs sont progressivement exclus de la société française notamment par une intense propagande antisémite et par des mesures de répression et de persécution à l'instigation à la fois de l'occupant allemand et du régime de Vichy voulant préserver sa souveraineté nationale à tout prix. C'est aussi dans ce contexte que se met en place une certaine concurrence entre l'occupant et le régime de Vichy en ce qui concerne ces mesures discriminatoires envers les Juifs de France.
[...] Parmi les documents regroupés dans le document 6 on constate que le Commissariat Général aux Questions Juives délivre des Certificats de non appartenance à la race juive après la promulgation de la loi du 2 Juin 1942 sur le second statut des Juifs. Ces dérogations étaient établies pour ceux dont la famille était établie en France depuis au moins 5 générations et qui avaient rendu des services exceptionnels à l'Etat français ce que montre également le document 5 avec la photographie de cet invalide de guerre qui à première vue ne porte pas l'étoile jaune contrairement à la fillette à côté de lui. Ces certificats pouvaient donc permettre à ses détenteurs de poursuivre leur activité professionnelle et autre. [...]
[...] A partir du 7 Février 1942 une nouvelle étape d'exclusion s'ouvre pour les Juifs de la zone occupée. La police française va pouvoir prolonger son activité répressive dans un domaine encore plus étendu. En effet une ordonnance allemande limite les heures de sortie des Juifs : est interdit aux Juifs d'être hors de leur appartement entre 20 heures et 6 heures du matin. Celui qui contreviendra aux dispositions de la présente ordonnance sera puni d'emprisonnement et d'amende ou de l'une de ces deux peines. [...]
[...] Après le 6 février 1934, il adhère au Comité de vigilance des intellectuels antifascistes (CVIA) et à l'Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Reconnu coupable par les autorités nazis, le journal Ce soir est interdit de parution et Jean Richard Bloch est la cible de beaucoup d'accusations. N'étant pas parvenu à obtenir l'hospitalité aux Etats-Unis, il est alors sans emploi, sans revenus, vivant clandestinement à Paris. Il décide alors, grâce à des passeports soviétiques, de se rendre à Moscou dès avril 1941. [...]
[...] Mais comment savoir que les personnes présentent dans ces lieux publics sont des Juifs ? Le document 5 est une photographie d'un invalide de guerre Victor Fajnzyller et de ses petits-enfants. La petite fille à gauche porte sur ses vêtements un morceau de tissu en forme d'étoile, de couleur jaune avec écrit au centre JUIF on en déduit donc que cet invalide de guerre est probablement Juif lui aussi. A partir du 7 Juin 1942 les Allemands imposent aux Juifs le port de l'étoile jaune destinée à humilier un peu plus cette population notamment de par la couleur de cette étoile dont nous avons étudié la signification plus haut. [...]
[...] L'article 1 de la loi du 2 juin 1941 indique que Toutes les personnes qui sont juives au regard de la loi du 2 juin 1941 portant statut des juifs doivent, dans le délai d'un mois à compter de la publication de la présente loi, remettre au préfet du département ou au sous-préfet de l'arrondissement dans lequel elles ont leur domicile ou leur résidence, une déclaration écrite indiquant qu'elles sont juives au regard de la loi, et mentionnant leur état-civil, leur situation de famille, leur profession et l'état de leur biens C'est certainement après la promulgation de ce second statut des Juifs c'est-à-dire après le 2 Juin 1941 que cette affiche est placardée dans Marseille. En zone occupée ce recensement a permis la création de fichiers juifs. L'objectif de ces affiches est de rendre publique toutes ces décisions et d'habituer l'opinion publique à cette discrimination. Le document 6 nous présente des documents d'identité de personnes juives établit par l'Union Générale des Israélites de France ainsi qu'un certificat de non appartenance à la race juive délivré par le Commissariat Général aux Question Juives. [...]
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