Au début de l'année 1945, une grande force politique tenta de voir le jour par la fusion des deux principaux mouvements de résistance, le Front national (communiste) et le Mouvement de Libération nationale (MLN) plus hétéroclite.
Cette fusion fut un échec à cause des divisions du MLN, lequel se disloqua. Certains de ses membres s'associèrent avec d'autres mouvements de résistance pour fonder l'U.D.S.R. (François Mitterrand) (...)
[...] Pendant la guerre s'est dotée d'un nouveau secrétaire général en la personne de Daniel Mayer, mais Léon Blum (déporté en Allemagne) en reste le véritable inspirateur, marqué par la mythique du Front populaire. En novembre 1944, un certain nombre de chrétiens progressistes résistants fondèrent le M.R.P. : c'est le premier grand parti démocrate-chrétien de l'histoire politique française. Cadres plutôt à gauche, électeurs plutôt à droite, car les partis de droite pour lesquels ils votaient d'habitude se trouvent discrédités. Paraît le plus solide soutien du Général de Gaulle. [...]
[...] Les combinaisons étaient donc variées : non-non pour les radicaux, oui-non pour les communistes, oui-oui pour les autres. Le Parti communiste est le premier parti de France, la SFIO le deuxième (revers par rapport à 1936), à égalité avec le M.R.P. Les radicaux et la droite sont laminés. Beaucoup d'électeurs de droite semblent avoir voté pour le M.R.P. Cette assemblée est très orientée à gauche, le PC et la SFIO y sont majoritaires. Mais cette majorité n'est qu'arithmétique, sur bien des sujets car la SFIO semble plus proche du MRP. [...]
[...] Une réponse oui à la deuxième question Approuvez-vous l'organisation provisoire des pouvoirs publics indiquée dans le projet qui vous est soumis ? signifiait que les pouvoirs de l'Assemblée constituante seraient limités : elle ne serait élue que pour 7 mois, le projet serait soumis au référendum, le chef du gouvernement provisoire serait élu par l'assemblée, qui ne pourrait le renverser que par la censure votée à la majorité de ses membres. Toutes les forces politiques sauf le parti radical annoncèrent qu'elles étaient favorables à la réponse oui à la première question. [...]
[...] Certains de ses membres s'associèrent avec d'autres mouvements de résistance pour fonder l'U.D.S.R. (François Mitterrand). Une fraction plutôt à gauche, une autre plutôt gaulliste. Force politique qui restera marginale, mais jouera un rôle charnière dans plusieurs gouvernements de la IVe République. Les partis politiques de forme traditionnelle devaient se reconstituer. Mais la situation politique avait complètement changé et nombre de formations surtout à droite avaient complètement disparu pendant la guerre. Sauf Parti communiste et SFIO (partis de masse et non partis de cadres). [...]
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