La situation du tiers état sous l'Ancien Régime est très bien résumée par la citation de Sieyès : « Qu'est-ce que le tiers état ? – Tout ! Qu'a-t-il été jusqu'à présent ? – Rien ! […] C'est un tout qui n'est rien mais qui aspire à être quelque chose ».
La société d'Ancien Régime est un mode d'organisation sociale qui a prévalu en France du XVIème siècle au XVIIIème siècle. La population est alors divisée en trois ordres hiérarchisés et inégaux : le clergé, la noblesse et le tiers état. Dans la société d'Ancien Régime, tout roturier non ecclésiastique est membre du tiers état. Ce qui représente une part non négligeable de la société. En effet, environ 97 % de la population est membre du tiers état. Ce dernier englobe une population totalement hétérogène qui va du grand bourgeois à l'artisan, des ouvriers aux paysans. Malgré ce poids démographique, le tiers état n'arrive pas à s'imposer dans cette société et est considéré comme une classe subalterne.
Nous pouvons donc nous demander en quoi et pourquoi la situation du tiers état est-elle aberrante à la fin de l'Ancien Régime ?
[...] De plus, la bourgeoisie française cherche à imiter la noblesse. En effet, les bourgeois cultivés, enrichis dans les affaires, s'indignent d'être tenus à l'écart des grandes charges de l'Etat. Conscients de leur propre valeur, ils n'acceptent plus d'être traités en inférieurs par la noblesse et veulent participer aux affaires politiques. Pour cela, ils achètent des charges d'officier ou de finances. Mais, par peur de s'appauvrir, la noblesse ferme peu à peu ses portes. [...]
[...] En plus de cet atout, le tiers état, du moins, une partie de celui-ci (la bourgeoisie), possède une véritable richesse économique. En effet, certains bourgeois sont plus riches que certains nobles, notamment, ceux, issus de la petite ou de la moyenne noblesse. Durant le XVIIIe siècle, il y a un véritable développement d'une bourgeoisie rentière qui tire ses revenus d'immeubles. De plus, la bourgeoisie d'affaires c'est-à-dire celle qui est composée de manufacturiers, de négociants-fabricants, de banquiers, ou encore, de fermiers généraux s'est véritablement enrichie durant la deuxième moitié du XVIIIe siècle. [...]
[...] Forces & faiblesses du tiers état à la fin de l'ancien régime La situation du tiers état sous l'Ancien Régime est très bien résumée par la citation de Sieyès : Qu'est-ce que le tiers état ? Tout ! Qu'a-t- il été jusqu'à présent ? Rien ! [ ] C'est un tout qui n'est rien, mais qui aspire à être quelque chose La société d'Ancien Régime est un mode d'organisation sociale qui a prévalu en France du XVIe siècle au XVIIIe siècle. [...]
[...] Ainsi, les individus ne sont pas jugés par les mêmes tribunaux. Ces avantages, au bénéfice de la noblesse et du clergé, sont une véritable contrainte pour le tiers état qui se trouve, de fait, très affaibli. En effet, ces privilèges sont un obstacle à la mobilité sociale d'autant plus qu'il est très difficile de passer d'un ordre à un autre. En principe, on devient noble par hérédité et on devient ecclésiastique par vocation. Il est, toutefois, possible d'acheter des titres de noblesse, mais cela coûte extrêmement cher. [...]
[...] Cet ordre regroupe aussi bien les paysans que les ouvriers, les artisans ou les bourgeois. Ainsi, on constate que le tiers état est un ordre très hétérogène. De ce fait, certains membres du tiers état, notamment les grands bourgeois, essayent de se différencier des autres membres du tiers état. Il y a donc, sur certains points, divergence d'intérêts, mais pas seulement, il existe aussi de très grandes inégalités économiques au sein du tiers état. En effet, les grands bourgeois n'ont pas les mêmes revenus que les ouvriers. [...]
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