Comment et pourquoi cet empire politiquement et brillamment consolidé se heurta-t-il à des oppositions politiques qui l'affaiblissèrent indéniablement?
[...] Fin administrateur, il poursuivit la défense de l'indépendance de l'Église en signant différents traités garantissant la non-intervention impériale et allant jusqu'à renoncer à ses légitimes droits régaliens mais engagea, dans le même temps, de nombreuses années de lutte contre les Lombards, et à moderniser l'administration de ses terres en Italie avec notamment la Constitution de Melfi. Il s'employa, en outre, en particulier à gérer les conflits à nouveau ouverts avec la papauté qui prétendait asseoir un dominum mundi auquel s'opposa l'Empereur avec véhémence. Menant un combat épuisant, Frédéric II marcha sur Rome où le pape lui tint tête avec fierté. Excommunié en 1245, c'est dans ce climat de luttes incessantes de conflits et de droits réclamés sur le pouvoir spirituel et temporel que s'achève, en 1250, le règne de Frédéric II. [...]
[...] Au final, si on lui concède le retour du pouvoir en Occident au Xe certains se bornent à constater, à l'image de Voltaire, que « Le Saint Empire Romain ne (fut) ni saint, ni romain, ni même un empire ». Bibliographie : - Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, Cantique de Ste Anne p Werner Karl Ferdinand, les duchés « nationaux » d'Allemagne au IXe et au Xe siècle, acte des congrès des historiens médiévistes de l'enseignement supérieur public, année [HYPERLINK: https://www.persee.fr/issue/shmes_1261-9078_1979_act_4_1?sectionId=shmes_1261-9078_1979_act_4_1_1248] pp. 29-46. [...]
[...] La vision d'un pouvoir universel, hérité des romains, dirige et justifie sa politique impériale. Appelé à Rome par Jean XII en proie à des difficultés d'autorité interne, il fait vœu de protéger l'Église et est sacré dans le même temps Imperium Romanum. En retour, il signe le Privilegium ottonianum dont les dispositions territoriales et canoniques assurent reconnaissance et privilèges à la papauté, avec notamment l'élection libre du souverain pontife tout en instaurant sa tutelle officielle introduite par le serment de fidélité à l'Empereur. [...]
[...] S'ouvre alors à partir du Xe un temps de renouveau en Occident qui marquera une période d'apogée et la toute-puissance de l'Empire germanique sur l'Europe. Pourtant, et malgré des efforts tenus pour imposer leur légitimité et faire reconnaître leurs droits, les Empereurs germaniques successifs se heurteront à des difficultés politiques inconciliables qui s'accentueront jusqu'à leur entrée dans le Moyen Age tardif et avec la destitution de Frédéric II par la Papauté en 1245. Dès lors, comment et pourquoi cet empire politiquement et brillamment consolidé se heurta-t-il à des oppositions politiques qui l'affaiblissèrent indéniablement? [...]
[...] Les princes européens et les monarques germaniques en particulier s'opposant à ces prétentions sous la figure particulière d'Henri IV entrent en conflit avec la papauté, dans ce que l'on nomme la Querelle des Investitures qui, en excommuniant l'Empereur met un terme à l'alliance ottonienne entre pouvoir temporel et spirituel. Très rapidement, la noblesse ducale rallie en grande majorité les positions papales et s'oppose aux prérogatives impériales. Henri IV fera pénitence à Canossa ouvrant la voie à une lutte serrée mais également à un renversement progressif des valeurs en Germanie. Si l'enjeu du conflit porte principalement sur la fidélité du clergé à l'Empereur, le Concordat de Worms établit un accord en 1122 prononçant le renoncement impérial à l'investiture et la restauration de l'ordre religieux. [...]
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