Le 3 décembre 1870, il faut trouver un successeur à Napoléon III. Son fils, le jeune prince impérial, est trop jeune pour régner. Le trône est donc vacant... La seule autorité légitime c'est le corps législatif. Il délibère au Palais Bourbon dans la nuit du 3 au 4 septembre. Mais une foule de manifestants, menée par Gambetta, vient les interrompre. Ils acclament la République et le nom des membres de ce qui vient de devenir un gouvernement provisoire. Le 4 septembre 1870, la République est donc proclamée...mais par une minorité. Or on sait qu'en 1914, la France est presque tout entière Républicaine... Alors, de quand date vraiment cette fondation de la IIIe République ? N'y en a-t-il eu qu'une seule ? Quelle évolution peut-on constater entre 1875 et 1885 ? (...)
[...] On voit donc que la fondation en droit de la République se situe en 1875, avec l'amendement Wallon et les lois constitutionnelles. Cependant tout cela est encore bien fragile : la constitution n'a pas été crée dans un esprit de durée, les radicaux (pourtant des républicains légalistes) expriment déjà leur mécontentement Il va donc s'agir de montrer quels vont être les changements, les évolutions entre 1875 et 1885 L'épreuve de force réside dans la crise du 16 mai 1877. Cette crise est due à une agitation ultramontaine dans le pays. [...]
[...] La loi Goblet, en 1886, procèdera à la laïcisation de l'enseignement L'Ecole a pour but de gagner les élèves à la République. Le buste de Marianne a remplacé les crucifix Les jeunes baignent dans un véritable culte de la République. Par l'instruction civique on leur apprend comment fonctionne le régime, ainsi que l'importance du vote. L'enseignement de l'Histoire doit faire naître un esprit patriotique chez eux On leur enseigne la langue de la République Enfin l'Ecole doit enseigner le rationalisme Les élèves doivent êtres formés à l'école de la science et de la raison. La figure majeure est Pasteur. [...]
[...] Grévy devient alors président de la République. Il établit ce qu'on a appelé la Constitution Grévy qui est en fait une évolution de la pratique des institutions. Tout d'abord, il renonce à la pratique du droit de dissolution, qui se trouve par là enterré car ses successeurs n'y toucheront pas De plus, Grévy choisit des personnalités effacées comme présidents du conseil. Il veut renforcer le législatif, établit véritablement un régime parlementaire. Aux élections de 1881, les modérés obtiennent la majorité absolue, avec plus de 300 voix. [...]
[...] Il possède la totalité de l'exécutif. De plus, il a une part du législatif. C'est lui qui nomme à tous les emplois, civils ou militaires. Il est le commandant en chef des armées Mais une limite de taille a été mise à ce pouvoir fort : chaque acte du président doit être contresigné par un ministre. Ainsi donc la Constitution donne un pouvoir fort au président pour qu'il puisse être efficace, mais veille à ce que tout risque de pouvoir personnel soit écarté. [...]
[...] Les fonctionnaires ne le peuvent pas encore. Par ailleurs, les Républicains se méfiant de l'Eglise, ils n'accordent pas non plus les associations religieuses. Il faudra attendre la loi sur les associations de 1901 pour ces cas-là. Enfin on a deux lois municipales en 1882 et 1884 qui autorisent les municipalités à élire les maires et adjoints dans toutes les communes de France. Cependant, les Républicains, qui se souviennent de la Commune, instaurent un régime spécial à Paris : un maire par arrondissement. [...]
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