Une flotte de navires écuries au 19e siècle : le transport par mer des chevaux

Résumé du document

Si l'on aborde le sujet « marins et cavaliers» il vient immédiatement à l'esprit cette image fameuse de l'affaire du Texel où, le 21 janvier 1795, les hussards du général Pichegru s'emparèrent de la flotte hollandaise prise dans les glaces. Laissons là l'épopée, en même temps que le préjugé trop courant selon lequel marin et cavalier, navire et cheval sont antinomiques. Il est une brève période de l'histoire militaire française où, entre 1855 et 1870, le ministère de la guerre et le ministère de la marine travaillèrent ensemble à la construction et à la mise au point de toute une flotille de navires-écuries.

Extraits

[...] Les maladies, à bord, sont loin d'être la cause première des décès. Durant toute la traversée, Germain relève ainsi 8 anhématosies mort) coliques mort) fourbures mort). La fourbure, note-t-il, est l'affection la plus à craindre dans les longues traversées ; à bord, elle est due à la combinaison de la chaleur, de la stabulation prolongée, des efforts fournis pour résister aux mouvements du navire. Une accumulation du sang se Étude sur la ventilation d'un transport-écurie, par le sous-ingénieur Mertin septembre 1872. [...]

[...] Celle d'un navire-écurie est alimentée - 17 - Les transport par mer des chevaux par deux chaudières, dont la cheminée traverse chaque batterie irradiant une chaleur insupportable. On préconise de naviguer panneaux et sabords ouverts, d'installer des manches à vent en toile sur les écoutilles, mais ce n'est pas suffisant, d'autant plus qu'une grosse mer interdit de recourir à la plupart de ces mesures. On a recours à des ventilateurs mécaniques d'appoint, dont les performances médiocres. Lors des longues traversées, de graves problèmes sanitaires apparais Parmi les inconvénients les moins sérieux, le vétérinaire Germain constate chutes du poil comme conséquence des échauffements dus à la proximité de la cheminée. [...]

[...] Laissons là l'épopée, en même temps que le préjugé trop courant selon lequel marin et cavalier, navire et cheval sont antinomiques. Il est une brève période de l'histoire militaire française où, entre 1855 et 1870, le ministère de la guerre et le ministère de la marine travaillèrent ensemble à la construction et à la mise au point de toute une flotille de navires-écuries. L'épisode ne relève pas de l'anecdote, il révèle un aspect méconnu de la spectaculaire renaissance de la marine sous le second empire : à côté des ostentatoires cuirassés à vapeur, naissait une modeste et non moins précieuse flotte logistique, destinée à contribuer elle Les transport par mer des chevaux aussi à la grandeur de l'empire en favorisant de grande opérations combinées. [...]

[...] L'espacement de 1 m 45 est le plus convenable. En résumé il faut qu'il y ait assez d'espace pour que chaque cheval ait, au moins, une capacité cubique de 20 m. E. LABORDE Abrégé d'hippologie, ou précis sur la connaissance du cheval et les moyens de le conserver en santé, à l'usage des officiers et des sous officiers des troupes à cheval, Toulouse, imp. Vve Corne p - 13 - Les transport par mer des chevaux Lors des tangages, note, pour sa part, le conseil des travaux 16, les animaux perdant l'équilibre s'appuient les uns sur les autres et ceux des bouts de la stalle sont presque écrasés par la poussée de tous les autres chevaux d'autres fois, au lieu de se soutenir et de s'arcbouter réciproquement (ce qui n'a lieu même qu'au prix d'écorchures sur les flancs), on en voit qui se placent de travers, s'abattent et sont piétinés par leurs voisins ; de là des désordres graves dans la stalle, et des dangers pour les palefreniers. [...]

[...] BB8-1160 et 6 DD1-28 pièce Les transport par mer des chevaux par les capitaines du commerce. En 1863, la commission de Brest propose même de former spécialement des forgerons de marine qui pourraient se charger du déferrage avant embarquement et du referrage après débarquement. Mais le conseil des travaux refuse de se prononcer sur cette question et préfère s'en remettre à la compétence de la commission d'hygiène hippique ; il se contente de prescrire, pour éviter l'usure du bordé, de le couvrir d'un faux-plancher. [...]