La Commune, République, armée des versaillais, mouvement socialiste révolutionnaire, Adolphe Thiers, élections de juillet 1871, décret du 5 avril 1871, Blanqui, Proudhon
En avril 1871, le gouvernement provisoire de la République fait fusiller deux généraux communards en représailles à la mort de deux généraux de l'armée de Versailles. À la suite de cette exécution, la Commune riposte avec le décret des otages (Décret du 5 avril 1871). La commune se constitue une réserve de prisonniers, avec des personnages importants (ecclésiastiques, hauts magistrats, policiers). Les versaillais décident alors de donner l'assaut à Paris pour reprendre militairement le contrôle de la capitale : semaine sanglante du 21 au 28 mai 1871.
[...] Seuls quelques auteurs tels que Verlaine et Rimbaud soutiennent le mouvement de la Commune. Mais la grande majorité des personnalités tournent le dos à cet épisode de la Commune. Ensuite, toujours au titre des conséquences de l'échec de la Commune, il convient de mentionner qu'il y a eu un détournement de ces évènements dans la pensée marxiste : la commune est l'héritière des idées de Blanqui et Proudhon. Un gouvernement populaire est créé dans l'improvisation sans véritable projet abouti, réunissant des gens ayant la même envie de résister à la guerre. [...]
[...] Elle a aussi été une revanche contre les républicains modérés qui avaient pris la main le 4 septembre 1870. Le projet de la Commune est traduit dans la déclaration au peuple français : la révolution communale commencée par l'initiative populaire inaugure une ère nouvelle de politique expérimentale, positive et scientifique (abolition du fonctionnarisme, de l'ancienne conception du gouvernement, des privilèges). La République n'est plus conçue comme un régime centralisé et institutionnellement encadré, mais comme un système d'autogestion considéré comme la seule forme de l'exercice libre du pouvoir politique. [...]
[...] La répression devait « servir de leçon ». La république sort renforcée de cette épreuve. La répression a rassuré les habitants de province et a privé l'opposition de son principal argument critique. Ce succès se voit aux élections partielles de juillet 1871 qui doivent pourvoir 114 sièges et donnent une victoire aux républicains. Le conservatisme n'est plus associé à la droite monarchiste, mais est une composante du camp républicain. [...]
[...] Les combats sont très violents, la commune est dominée par l'armée des versaillais. Des incendies ont lieu (hôtel de ville, Tuileries, Palais de justice). La commune massacre ses otages (sous la pression d'une partie de la population). La riposte des versaillais est le massacre des derniers membres de la commune le 31 mai au cimetière du Père-Lachaise devant un mur devenu le mur des Fédérés. Le nombre de morts est énorme du côté des fédérés ( à 20 000) dont beaucoup d'entre eux ont été fusillés après le combat. [...]
[...] Afin d'étudier plus précisément la fin de cet épisode marquant de l'histoire française, il convient de se pencher tout d'abord sur les conséquences de l'échec de la Commune avant de voir dans un second temps que la République sort renforcée de ces événements (II). I - Les conséquences de l'échec de la Commune Quelles ont été les conséquences de cet échec ? Tout d'abord, il convient de préciser que l'échec de la Commune a surtout eu de grandes répercussions sur le mouvement socialiste révolutionnaire. En effet, ce dernier est décapité : le mouvement ouvrier est traumatisé. Les socialistes sont tenus pour responsables des massacres. Par ailleurs, une grande partie des intellectuels condamnent la Commune. [...]
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